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Channel: Visites des musées des Beaux-Arts de province
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CHAMARANDE - Domaine-château

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Domaine de Chamarande (Château)
(département : Essonne)

Visite le dimanche 9 octobre 2016

Le parc de 98 hectaresest ouvert au public toute l'année et accueille un centre d'art contemporain, les archives départementales, et le FDAC91 (Fonds Départemental d’Art Contemporain de l’Essonne).

Le château du XVIe s. souffre durant la Fronde et il est en mauvais état lorsqu'il est vendu en 1654 à Pierre Mérault, ancien fermier des gabelles, enrichi et anobli par l'acquisition d'une charge d'écuyer et secrétaire du Roi louis XIV.

Vers 1654, Mérault fait alors construire le château actuel dans le plus pur style Louis XIII, attribué à Nicolas de L’Espine, architecte du Roi. Le quadrilatère entouré de douves comprend alors le logis, flanqué latéralement par les communs. L'entrée de la cour d'honneur est cantonnée de deux pavillons, celui de gauche abritant la chapelle dotée d'une coupole de style baroque.

Achat du domaine, en 1978, par le Conseil général de l'Essonne.

En 2001, un centre d’art contemporain est installé à Chamarande à l'instigation de Dominique Marchès, fondateur historique du centre d'art de Vassivière. En saison, de mai à octobre, des festivals sur le conte, la musique, la danse, le cinéma ainsi que des rendez-vous autour des jardins et du patrimoine sont organisés dans le parc du domaine.

Après Dominique Marchès de 2001 à 2005, Judith Quentel lui succède à la Direction artistique du domaine, de 2005 à 2011. Après les expositions de son prédécesseur qui ont fait date, dont Sportivement vôtre (2004) et A table ! (2005), ce sont près de trente expositions et une programmation de danse ambitieuse, qui font connaître le Domaine de Chamarande en France et à l'étranger. La programmation s'étoffe et passe d'une seule à cinq expositions par an, l'enrichissement de la collection est considérable, et la programmation de danse contemporaine attire un public nombreux
Le FDAC de l'Essonne s'est par ailleurs enrichi de 180 numérosentre 2005 et 2011.

Après le départ et le non-remplacement de la directrice artistique, le domaine dont le projet n'est plus d'être un centre d'art contemporain, est donc exclu des réseaux professionnels TRAM et DCA.


Hubert Robert : Le Château de Chamarande (château de Chamarande)

Exposition temporaireà partir de la collection du FDAC91 : « Corps narratifs »

Alain Séchas : La Monitrice (2004 – acquis en 2004)


Mick Peter : Téléphone conversation (2008 – acquis en 2009)

Philippe Ramette : Socles à Réflexion (2002 - acquis en 2002)

Laurent Montaron : Candy say’s I’d like to know completely what others so discreetly talk about (Candy dit qu’elle aimerait vraiment savoir  de quoi parlent si discrètement les autres) (2004 – acquis en 2006). Caisson lumineux.

Jean-Luc Blanc : Sans titre (2005 – acquis en 2005). Huile sur toile

Œuvres de : Damien cabanes – Dominique Mathieu – Bit Streuli – Bruno Serralongue – Rainier Lericolais

Delphine Reist : Parade (2008 – acquis en 2009). Bottes programmées.
Neal Beggs : Surfaceaction (2002 – acquis en 2004). Vidéo
Mark Hosking : The office escaped (2003 – acquis en 2003). Œuvre suspendue de 45 m de long

Alain Jacquet : Portrait d’homme (1964 – acquis en 2005)

Neal Beggs : Jump Contemporary Klein (le saut de Klein aujourd’hui) (1999 – acquis en 2004). Photographie

Allan Sekula : Misaki fisheries high school, Yokohama, et U.S. Naval Base, Yokosuka(2001 – acquis en 2002). Photographies
Regina Virserius : Attenant 14 (2004 – acquis en 2005)

Œuvres de : Agnès Varda (5 photographies) – Karen Knorr – Ruth Barabash – Marina Abramovic

Saverio Lucariello : Vanitas avec abat-jour (2004 – acquis en 2005). Photographie
Edouard Levé : La Conférenceet L’Accord (2001 – acquis en 2005). Photographies

Prinz Gholam : Kräloh 2 – Graffiti – Cour de Conche (2005-2006 – acquis en 2008). Photographies

Glen Baxter : Sans Titre (2004 – acquis en 2005). 3 œuvres, crayon, pastel gras.
Etc.


Œuvres présentées dans le parc
Soussan LTD : Chaises de toile Musée des nuages (2005 – acquis en 2005)
Lilian Bourgeat : Sculptures promotionnelles (2004 – acquis en 2004). 4 coupes en cuivre chromé

Lilian Bourgeat : Rocking Chairs (2009 – acquis en 2012)

Philippe Ramette : Echelle 1 (2007 – acquis en 2008). 14 m de haut

Philippe Ramette : Plongeoir (2004 –acquis en 2004)
Betty Bui : Tapis-vagues (2001 – acquis en 2001)

Alain Declercq : My Home is a Castle (2005 – acquis en 2006). Camion de collection. Des bustes en plâtre sont installés à l’intérieur

Anne Ferrer : Truie/Nénuphar (2001 – acquis en 2001). Aluminium

Delphine Coindet : Campement (2002 – acquis en 2002)

Christian Robert-Tissot : Nature morte (2008 – acquis en 2012)

Art Orienté Objet : Sommet (2002  acquis en 2002)
Autres artistes : Bert Theis – Marie Denis, Erik Shamakh - Etc.



ORLEANS - MBA - 16e-17e

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Musée des Beaux-Arts
(département : Loiret)

Rénovation des salles du 2e étage (16e-17e)
Ce musée (au nord de la cathédrale) figure parmi les plus riches et les plus anciens musées français (créé en 1797). Sa collection permanente, qui couvre la création artistique du XVe au XXe siècle, présente un ensemble exceptionnel de peintures italiennes, flamandes et hollandaises, ainsi qu'un important fonds d'œuvres françaises des XVIIe et XVIIIe siècles dont un remarquable cabinet des pastels. Outre 2 000 peintures et 400 sculptures, le musée possède une collection de 10 000 dessins et 50 000 estampes, la deuxième de France après le Louvre.
Après le Musée du Louvre, le Musée des Beaux Arts d'Orléans conserve la plus exceptionnelle et la plus variée des collections de pastels réunis en France (malheureusement toutes les œuvres ne sont pas exposées).

Récemment, le deuxième étage consacré aux XVIe et XVIIe siècles a été entièrement rénové(inauguration le vendredi 16 septembre 2016). Un accrochage plus dense, de nombreuses œuvres sorties des réserves, les murs repeints de couleurs modernes en fonction des écoles ou des époques, un éclairage soigné, des cartels originaux très complets. De plus, le parcours a été repensé ; il est très structuré. Le résultat est spectaculaire et magnifique. L’équipe du musée a fait un travail de grande qualité en très peu de temps.

Je ne résiste pas au plaisir de reproduire des extraits d’un texte de M. Didier Rykner, directeur de « La Tribune de l’Art », annonçant la « métamorphose » du musée d’Orléans depuis l’arrivée de Mme Olivia Voisin, directrice des musées d’Orléans :
Après une brillante période sous la direction d’Eric Moinet (qui avait notamment redécouvert, restauré et mis en valeur de nombreuses œuvres), puis la succession trop brève d’Annick Notter qui avait poursuivi sa politique, le musée s’était enfoncé depuis 2006 dans une longue éclipse. Après les grandes expositions déjà planifiées (Michel Corneille, les dessins du XIXe siècle du musée et Henri de Triqueti), celles-ci se firent très rares, à l’exception de celle organisée en collaboration avec Tours et Richelieu, sur le château de Richelieu. Des acquisitions rares à l’exception du don d’une peinture de Jean-Baptiste Perronneau, et du legs d’un pastel de Maurice Quentin de La Tour. Et, plus grave encore, la mise en réserves d’une grande partie des collections dont des œuvres majeures. Il s’agissait d’ailleurs de casser tout ce qui avait été fait du temps d’Eric Moinet : le remarquable catalogue de l’exposition « Les Maîtres retrouvés » a été impitoyablement pilonné, et est désormais introuvable !
...
Le recrutement par le nouveau maire, Olivier Carré, d’Olivia Voisin comme directrice des musées d’Orléans a été à l’origine de grands changements. En moins d’un an, avec le plein soutien de la municipalité, elle a réussi une transformation incroyable. Elle n’était pas encore en poste qu’elle faisait déjà acheter un tableau romantique ; depuis, les acquisitions n’ont pas cessé, et ne se sont pas cantonné, loin de là, à cette période dont elle est spécialiste. Sept panneaux peints pour Richelieu, un tableau d’Henri Decaisne, plusieurs œuvres de Boutet de Monvel, dont un très grand format qui sera installé dans l’entrée du musée, un portrait au pastel d’Aignan-Thomas Desfriches par Jean-Baptiste Perronneau (préempté à Drouot), et qui sera bientôt suivi des deux autres qui l’accompagnaient dans la même famille… 

Pour lire l'article intégral de Didier Rykner

Orléanais d’adoption, j’attendais depuis longtemps le formidable et admirable travail qui a été accompli. Quel plaisir de parcourir ces nouvelles salles !  Une totale réussite.
La rénovation du premier étage (17e-19e) est prévue en 2017.

Dans le hall d'entrée


Jean-Jacques Sherrer (1855-1916) : Entrée triomphale de Jeanne d'Arc à Orléans. (1887) Grande et célèbre composition qui a illustré de nombreux livres d'histoire. Le peintre a représenté la rue de Bourgogne sinueuse, alors qu'elle est rectiligne puisqu'elle suit le tracé de l'ancien decumanus de la ville gallo-romaine.
Lanson Alfred-Désiré (1851-98) : Jason après la conquête de la Toison d’Or. Bronze

Deuxième étage
Salle 1 – Entre Moyen Age et Renaissance
Ec. allemande (1ère moitié XVIe) : St Georges terrassant le dragon. Le saint à cheval, brandit son épée, sa lance brisée est sur le sol. Un ange tient un casque au-dessus de la tête du saint. Le panneau a été coupé ; le dragon a disparu. (à droite)

Marinus Claeszon van Reymerswaele(1493-1567) : St Jérôme dans son oratoire. Ex-Collection Campana
Magnifique vanité, très complexe. Il existe une dizaine de versions de St Jérôme. Deux versions sont proches de celle-ci, à Douai et au Prado. Belle nature morte sur l'étagère ; sur la table, boîte à bésicles, et étui à plume d'oie.
Jérôme a traduit la Bible en latin (à partir de textes hébreux ou grecs) au 4es., "la Vulgate". Il regarde le spectateur en désignant un crâne : notre destinée commune. Omniprésence de la mort : le crâne, la bougie éteinte, texte au dos du livre : "omnes morimur et quasi aquae dilabimur in terram quae non revensentur" - "Il nous faut mourir et nous serons comme des eaux répandues à terre qui ne se rassemblent plus" (2e livre de Samuel, chap. 14).
Le vieil homme est lui-même proche de la mort. Le crucifix, et la Bible ouverte à la page du jugement dernier, la boite à hosties (pyxide), rappellent la nécessité pour chaque homme de racheter ses péchés par la pratique des vertus chrétiennes (Christ rédempteur). 
Anonyme (fin 14e) : Vierge allaitant l'Enfant. Marbre

Ec. flamande, Anonyme (fin XVe) : Annonciation. Composition typique de la peinture flamande de cette époque. Scène de la « Visitation » à l’arrière-plan. Œuvre la plus ancienne du musée, huile/bois de chêne.


Salle 2 – La renaissance dans les anciens Pays-Bas
Bartholomeus Bruyn le vieux (entourage)(1493-1555) : Adoration des Mages. La colonne centrale sépare le monde divin (à droite), et le monde profane (à gauche)

D’après Maarten van Heemskerck (1478-1574) : La Forge de Vulcain. Sur la droite de la composition, Vulcain surprend Vénus, son épouse, dans les bras de Mars. Il les enferme dans un filet devant les dieux de l’Olympe qui se moquent du couple adultère.

D’après Martin de Vos : Eliezer et Rébecca à la Fontaine (à droite) 
Joris van Schooten (1587-1651) : Portrait de Femme de la famille de Warmond à l'âge de 31 ans (c. 1610)
D’après Martin de Vos : Erichthonios découvert par les Filles de Cécrops 

Otto van Veen (1556-1629) : La victoire de Scipion sur Hannibal à la Bataille de Zama. (dernière bataille d’Hannibal, à 150 km au sud-ouest de Carthage (Numidie), automne 202 avt J.-C.) Scène nocturne ; contre jour, plusieurs sources de lumière.
Otto van Veen : La Madeleine en Pleurs

Jacob de Backer (atel.)(1560-91) : La Libération de St Pierre. Le soldat de droite inspiré de la sculpture de Michel-Ange représentant Laurent de Médicis sur son tombeau (Florence).
Maarten Pepijn (1575-1642) : Christ aux Liens. Jésus, assis dans une prison, poignets liés, tient un roseau. (le roseau est un symbole royal dérisoire)


Salle 3 – Regard sur le paysage au XVIe siècle
David II Teniers : Le Repos pendant la Fuite en Egypte (1656)
Giovanni Andrea Donducci : Festin Champêtre (c. 1611)

Anonyme Italie (17e) : 2 petits panneaux ; huiles sur calcédoine.
-La Coupe de Joseph découverte par son majordome dans le sac de Benjamin
-L’Armée de Pharaon engloutie par la Mer Rouge (en bas)

Attr. à Tobias Verhaecht : Scène de la vie érémétique
Joos II de Momper (1564-1635) (paysage) - Jan I Brueghel (1568-1625) (figures) : Paysage d'hiver.

Izaack van Oosten (1613-61) : Des voleurs attaquent un convoi de voyageurs (1650)
Jan I Brueghel, dit de Velours (atelier) (guirlandes et animaux) - Hendrick van Balen (figures) : La Vierge et l'enfant, Ste Elisabeth et St Jean Baptiste dans un paysage. Il est probable que la femme de droite est plutôt Ste Anne, étant donné qu'elle se trouve derrière Marie. Jean présente une grappe de raisins à Jésus. Au premier plan, une nature morte de fruits ; un petit singe saisit des grains de raisin. Guirlande de fleurs, symboliquement chargées.


Salle 4 – La Renaissance en Italie
Attr. à Marco Sammicheli (16e) : Vierge à l’Enfant bénissant St Jean-Baptiste présenté par un Ange. Marbre

Annibale Carracci (1560-1609) : L'Adoration des Bergers. Très belle composition. Beau raccourci du jeune berger vu de dos, à gauche (utilisé par Mattia Preti dans une "lunette" de la co-cathédrale de La Valette).

Orazio Samacchini (1532-77) : Adoration des Bergers (c. 1570)
Paolo di Bernardino del Signoraccio, dit Fra Paolino da Pistoia : Vierge à l’Enfant. Ex-collection Campana
Pietro Negroni (XVIe) : Vierge à l'enfant en trône, avec St André et St Jacques. St André (pêcheur) se reconnaît à sa croix en forme de "X", et aux poissons qui se trouvent à ses pieds ; St Jacques s'appuie sur un bâton de pèlerin.
Girolamo del Pacchia (1477-1533) : Vierge à l'enfant, St Joseph et Ste Catherine de Sienne. Ex collection du marquis Giovanni Pietro Campana (1808-80).
(Deux autres œuvres en provenance de la même collection).

Baccio Bandinelli (1488-1560) : Flagellation. Bas-relief en marbre. Rival de Michel-Ange. Provient de la chapelle du château de Dampierre-en-Burly. Reconnu comme une œuvre offerte par Charles Quint (Charles V d’Espagne) au pape Clément VII, après le sac de Rome de 1527, pour le consoler. On ne sait pas comment cette œuvre est parvenue à Dampierre. Cette attribution s’appuie sur une série de dessins préparatoires lui revenant de manière indubitable, et sur un témoignage de Vasari : lors de la rencontre de Clément VII avec Charles Quint à Bologne, entre décembre 1532 et février 1533, Bandinelli avait offert au pape « un Christ à la colonne, battu par deux hommes, très bien sculpté en demi-relief ». L’iconographie, très finement choisie, fait écho à la « Passion moderne » du pape, en analogie à celle du Christ : Clément VII avait été humilié par les mercenaires allemands de l’armée de l’Empereur lors du sac de Rome en 1527, de même que la dignité du Christ avait été bafouée par ses bourreaux. Le cadeau de l’artiste au pape Médicis, rempli de sous-entendus flatteurs, était aussi un moyen de se mettre à sa disposition en rivalisant avec l’art de Michel-Ange qui travaillait pour lui à Rome. Il utilise des modèles antiques comme le Laocoon, exhumé en 1506, et dont il avait réalisé une copie.

Bonifacio de Pitati : Le Christ bénissant entre la Vierge et St Marc (c. 1530). Ex-collection Campana

Antonio Allegri, dit il Correggio (Correggio, près de Parme 1489-1534) : Vierge à l'enfant, St Joseph (à droite), et St Jean-Baptiste enfant (vers 1822). Œuvre de jeunesse (sur peuplier), encore influencé par Raphaël.
Pendant le repos de la sainte famille, épisode tiré des évangiles apocryphes. Jean (à gauche) tient une croix ; la Vierge regarde la croix. Collection du roi Charles 1er d’Angleterre (jusqu’en 1649 – le roi est décapité sur ordre de Cromwell, ses collections vendues), puis acquis par le banquier et marchand d’art Everhard Jabach, et entre en 1662 dans la collection de Louis XIV. Dès la fin du XVIIe s (inventaire de Le Brun, 1683), l’attribution est mise en doute. Dépôt du musée du Louvre en 1872. Attribution certaine à Correggio en 1920-24 et 1950 (Longhi). (autre version dans les collections royales de Hampton Court)


Salle 5 – Un cabinet d’amateur autour de 1600
Anonyme flamand (17e) : Portrait d’Homme (c. 1600)
François de Nome, dit Monsu Desiderio(1593-1650) : Rue bordée de palais.
Bélisaire, général romain (5e s.), reconnu par un soldat (au centre ?). Sous Justinien, il sauve l'Empire par de brillantes victoires contre les Perses, les Vandale, les Ostrogoths, mais échoue à défendre Rome. Influencé par sa femme Antonine, il se livre à des intrigues de palais, est plusieurs fois disgracié, mais meurt, semble-t-il paisiblement.
Un récit byzantin du XIVe s. a fait de lui un héros de légende. Disgracié à la suite des calomnies de l'impératrice Théodora, dont il a méprisé les avances, il revient à la cour aveugle, mendiant sa pitance. Un jeune soldat, Tibère, le reconnaît. Justinien prie des familles de paysans de secourir le vieillard (p. 59).

AnonymeFrance  (17e) : Vanité. Très belle. Un crâne, un sablier renversé, une montre fermée, une bougie éteinte, des livres, posés sur un dessus de meuble en marbre, fêlé.
Juste d’Egmont : Dunois secourant la ville d’Orléans avec l’aide de Jeanne d’Arc (c. 1640)

Ec. française (vers 1630) : Composition allégorique hermétique. Autrefois attribuée à Deruet.
Très curieux, complexe, et ésotérique entraînant des difficultés d'interprétation. Au premier plan, quatre héros de l'antiquité (tenant chacun un écu) entourent une femme : Au centre, une femme (Diane ?) ayant à la main, un arc, un bouclier orné  d’un lion (rappelle le courage et la force de la déesse), et un javelot. Autour d’elle, quatre chevaliers : le premier porte un cimeterre, et un écu orné d’une tête de Méduse ; le second, une lance et sur son écu, un tison enflammé ; le troisième porte une massue, et un écu orné d’un scorpion ; le quatrième une lance, et sur son écu, un dragon. Selon quelques uns, ces 4 figures seraient, Persée, Méléagre, Hercule (ou Orion) et Cadmus.
Persée vainquit Méduse – Méléagre, qui libéra les campagnes de Calydon du monstrueux sanglier envoyé par Diane pour punir Oenée de l’avoir négligée dans ses sacrifices, se reconnaît au tison qui orne son écu ; un oracle avait en effet prédit à Althée, sa mère, que celui-ci vivrait le temps qu’il faudrait à un morceau de bois, qui se trouvait dans son foyer, pour se consumer.
Ce groupe semble bien confirmer l’orientation cynégétique du sujet. 
Mais le personnage supérieur reste non identifié. Les deux cavaliers à l’arrière-plan sont Castor et Pollux.
Signification générale : de grands héros aspirant à de belles conquêtes, ne craignant pas de combattre les plus redoutables monstres, ni de forcer les plus admirables secrets (la figure hermétique assise sur sa chimère), seront eux-mêmes, un jour, les gardiens du sanctuaire (le jardin clos par la forêt).

Germain Pilon : Buste funéraire de Jean de Morvillier (1579). Bronze
François Quesnel (1637-99) : Vierge de Pitié entre Jeanne d’Arc et Charles VII en prière

Cabinet (17e– Tyrol)

Anonyme (2eécole de Fontainebleau) : Le Triomphe de Henri IV. Cette peinture recouvre une peinture d'une femme, probablement Catherine de Bourbon, sœur du roi (observé par radiographie). Sur la peinture actuelle, les personnages nus avaient été habillés à l'époque de Mme de Maintenon ; et déshabillés lors de la précédente restauration (1954).
Le roi est représenté sur un char, couronné par la Victoire. Devant, la Renommée sonne de la trompette. Aux pieds du roi sont assises trois vertus théologales : la Foi (la croix), L’Espérance (l’ancre) et la Charité (les enfants) ; et trois vertus cardinales : la Justice (l'épée), la Force (la Colonne) et la Tempérance maîtrise les chevaux qui tirent le char. Une vertu cardinale n'est pas représentée : La Prudence...
A l'arrière du char sont représentés les 7 arts libéraux : la Musique, la Géométrie, l'Astronomie, l'Arithmétique, la Logique, la Rhétorique, et la Grammaire. Les mauvaises passions sont renversées et écrasées par le char royal.

Michel II Bourdin : Buste funéraire de Pierre Fougeu d’Escures. Marbre
Entourage de François Quesnel (1543-1616) : Portrait présumé d’Isabelle Juvénal des Ursins (1606)
Jeune veuve d’un gouverneur de Meung-sur-Loire. Harmonie de blanc et noir, visage porcelainé. Très délicat et très beau. 

Jan II Brueghel (1601-78) : L'embarquement des animaux de l'arche de Noé. (c. 1615). D’autres versions à Bruxelles - Getty, L.A.)


Salle 6 – L’Italie au 17e– peintres caravagesques
Carlo Maratta(atel.) (1625-1713) : Vierge à l'Enfant avec St J-Baptiste et 2 Anges 

Ec. lombarde (17e) : La Résurrection de Lazare. Lazare au centre, belle anatomie masculine en pleine lumière ; Jésus est rejeté sur le côté gauche de la composition. Etonnant. (à gauche)
Giovanni Francesco Romanelli (1610-62) : Vierge à l’enfant apparaissant à St Charles Borromée (centre, en haut)
Giovanni Benedetto Castiglione : Vierge à l’Enfant (centre, en bas)
Ec. italienne -Bologne (17e) : Ste Cécile concertant avec les Anges. Référence au « Concert » de Caravage. (à droite)

Antonio de Bellis (1630-60) : St Sébastien évanoui. Belle composition
Michel Gobin : Jeune Chantre lisant à la lueur d’une Chandelle (1681)

Lubin Baugin (1612-63) : Déploration du Christ par les anges. Superbe, chef-d’œuvre du peintre. Je pense que l’artiste s’est inspiré d’un très beau dessin de Michel-Ange qui se trouve dans les collections du Louvre (achat de Louis XIV) : même position du torse, mais inversé D-G.

Georges de La Tour (d'après) : St Sébastien soigné par Irène à la Lanterne. La meilleure copie d’atelier connue d’un tableau disparu.
Pieter van Mol (1599-1650): Diogène cherchant l’Homme (1620-30). La scène est éclairée par une lanterne.

Mattia Preti (1613 - La Valette 99) : St Paul et St Antoine, ermites dans le désert. Apprenant qu’un autre ermite habite le désert, Antoine guidé par un satyre et un centaure, découvre sa cabane. Paul lui refuse sa porte, puis cède à son insistance, l’accueille et converse avec lui. A l’heure du repas, un corbeau apporte un pain double – depuis soixante ans, c’est lui qui pourvoit à la subsistance de Paul. Clair obscur très contrasté. Composition en zig-zag des taches de lumières.
Gerard Seghers (1591-1651) : Judith brandissant la tête d'Holopherne.
Guido Reni (Atel.) : Ste Madeleine pénitente

Guido Reni (1575-1642) : David tenant la tête de Goliath. L'oeil du spectateur ne peut qu'être attiré par la somptueuse plume qui orne son chapeau. Autre version au Louvre.

Anonyme Lombardie (17e) : Ste Madeleine pénitente et 2 Anges


Salle 7 –Velàzquez et le naturalisme en Europe au 17e siècle
Diego Rodriguez de Silva y Velàzquez (1599-1660) : L’Apôtre St Thomas. Œuvre de jeunesse (vers 1619-20, il avait 20-21 ans). Acquis en 1835. Etait attribué à Murillo. Roberto Longhi l’attribue à Velàzquez en 1920. (Seulement 2 originaux (certains) en France Orléans et Rouen). Il vivait à Séville (n’était pas encore allé à la cour de Madrid), œuvre marquée par la peinture caravagesque (violent clair obscur, réalisme populaire du saint). Porte l’instrument de son martyr, la lance fait aussi allusion à son incrédulité qui l’a conduit à sonder la plaie de Jésus (due au coup de lance).
L’autre apôtre connu de la série se trouve au musée de Barcelone : « St Paul » (moins beau). Deux apôtres d’un ensemble complet ?
Girolamo Legi : Cuisinier entouré de Volailles, Gibiers et Ustensiles de Cuisine
Flaminio Torre : St François d’Assise en extase

Caspar Netscher (1639-84) : Jeune Ramoneur buvant près d'un puits. Il boit l’eau que verse une femme dans le revers de son chapeau.
Karel van der Pluym (1625-72) : Vieille femme lisant. Portrait présumé d'Elisabeth van Leeuwen, femme d'un frère de Rembrandt.
Adriaen Rombouts : Toilette des Enfants dans un intérieur rustique (1682)

Hyéronymus Galle le vieux (1625-80) : Nature morte au Gibier et légumes sur le sol d’une Cuisine
Anonyme (17e) : Tête de vieille Femme au Turban
Salomon de Bray (1597-1664) : Jeune paysanne (c. 1635). Un peu dépoitraillée.
Matthys Naiveu (1647-1721) : Femme mangeant avec son Chien

Antoon van Dyck (1599-1641) : Tête de vieil homme barbu. Esquisse pour "Abraham et Isaac" (Prague). Faisait partie de la collection Paul Fourché.


Salle 8 – Le siècle d’Or en Flandre et en Hollande
Thomas Willeboirts, dit Bosschaert : Allégorie de l’Amour
Hendrick de Clerck : Diane et Apollon assistant à une ronde d’Enfants menés par Amour

Gerard Hoet le Vieux (1648-1733) : Jeune homme jouant de la Flûte. Petit format. Joli.
Dirck Wijntrack : Chien pissant
Johann Ulrich Mayr (1630-1704) : Portrait d'un jeune Homme. Clair obscur.

Pieter Cornelisz van Soest (1640-67) : Combat naval des quatre jours, du 1er au 4 juin 1666. (en haut)
Lucas II Franchoys (1616-81) : Portrait d’Homme (à droite) 

Lambert Doomer (1624-1700) : Portrait de François Wijnants et d’Alida Essingle, en Elquanah et Anne venant recevoir la bénédiction d’Eli.
Ancien titre : Anne présentant au prêtre Héli, son fils Samuel ; portrait présumé de la famille François Wynants van Beweste et d'Elida Essing. (p. 39)
Anne la prophétesse, a salué en Jésus (à sa naissance) le Messie annoncé par les prophètes. Epouse stérile d’Elcana, elle avait fait vœu de consacrer son fils au service divin s’il lui en venait un (Samuel). Le Grand prêtre porte un costume traditionnel historiquement exact, mais les membres de la famille Wynants (Françoys Wynants était un apothicaire d’Amsterdam) ont des costumes contemporains. La mère semble revêche, le père est en retrait, le jeune garçon à droite est très élégant et gracieux.
Joris van der Hagen (1615-69) : Escarmouche dans une clairière (c. 1650)

Jacob Isaacksz van Ruysdael (1628-82) : (Neveu de Salomon) Le Troupeau sur la passerelle.
Adriaen Lievensz van der Poel (1626-85) : Incendie d’une Chaumière dans la nuit
Maerten Franz van der Hulst (vers 1630) : Patineurs et Joueurs de hockey sur une rivière gelée. Anciennement attribué à van Goyen.
Jacob van Loo (1614-70) : Zarobabel annonçant à Cyrus le plan du Temple deJérusalem (c. 1650)

Bertholet Flémal (1614-75) : La Déploration (c. 1650). La partie supérieure de la toile a été coupée

Ferdinand Bol : Vénus et Adonis (c. 1650)

Jacob Fopsen van Es (guirlandes) (1596-1666) - Heindrick van Balen (figures) (1575-1632) : Une guirlande de fleurs et de fruits avec un médaillon au centre représentant la Sainte Famille avec St Jean Baptiste et des anges. Epaisse guirlande de fleurs symboliquement chargées ; au centre, petit médaillon ovale contenant la scène religieuse. (à gauche)
Hendrick Cornelisz van Vliet (1611-75) : Intérieur de l'Oude Kerk de Delft.

Cornelis Bisschop (1630-74) : Portrait de famille. Portrait sans doute posthume de la mère. Tâche vermillon de la robe du jeune garçon. Jeu des regards et des mains.

Jacques van Hulsdonck (1582-1647) : Corbeille de prunes et cerises.
Johan Fabritius : Bouquet de Fleurs et de Fruits


Salle 9 – La France du grand siècle
Pierre Dupuis : Fruits sur un socle de pierre dans un paysage. Belle nature morte.
Francisque Millet (1642-80) : Paysage avec Mercure et Battus.
Episode relaté dans Métamorphoses d'Ovide (II. 670-700). L'histoire rapporte que Mercure s'était emparé d'un troupeau de génisses que gardait Apollon tout occupé à ses amours. Seul, un vieillard, Battus, fut témoin de ce larcin. Mercure eut peur de lui, il acheta son silence contre une génisse. Cependant, pour s'en assurer, Mercure se travestit, et sollicita contre un autre animal, l'aveu de Battus, qui révéla le secret. Pour le punir, Mercure transforma Battus en rocher, appelé "le Dénonciateur". Paysage classique inspiré de Poussin.

Pierre Patel père (1605-76) : Elève de Simon Vouet, il a pastiché Claude Gellée et Poussin. Paysage avec ruines à gauche - Paysage avec ruines à droite.
Claude Vignon : Tête de Vieillard borgne (c. 1630)

Michel Corneille l’ancien (Orléans 1603-64) : Elève de Simon Vouet
Esaü cédant son droit d'aînesse à Jacob  pour un plat de lentilles (1630).
Ce tableau a appartenu à Aignan-Thomas Desfriches. Le peintre n’était pas encore dans l’atelier de Vouet, pas encore d’influence italienne (mais plutôt flamande et antique). Esaü et Jacob sont des frères jumeaux, fils d'Isaac et de Rébecca, mais Esaü est l’aîné. Jacob est assis devant la cheminée, vêtu avec négligence, une jatte contenant un potage de lentilles dans la main gauche, tandis qu'Esaü, figure debout à droite, en élégant costume de chasse. (p.56)
"Et Isaac aimait Esaü, car le gibier était sa viande ; mais Rébecca aimait Jacob.
Et Jacob cuisait un potage ; et Esaü arriva des champs, et il était las. Et Esaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, avaler du roux, de ce roux-là ; car je suis las. [...]  Et Jacob dit : Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse. Et Esaü dit : Voici, je m'en vais mourir ; et de quoi me sert le droit d'aînesse ? Et Jacob dit : Jure-moi aujourd'hui. Et il lui jura, et vendit son droit d'aînesse à Jacob. Et Jacob donna à Esaü du pain et du potage de lentilles ; […] Esaü méprisa son droit d'aînesse." (Genèse, chapitre 25)


Jean Senelle (1603-71) : St Matthieu (et l’ange) (c. 1645) (à gauche)
Claude Vignon : Le Prophète Jérémie (à droite)

Anonyme (17e) : Le Sacrifice d’Abraham
Michel Gobin : Nature morte à l’Aiguière de Vermeil

Michel Corneille le jeune (1642-1708) : St Jérôme entendant les Trompettes du Jugement dernier

J-Baptiste Martin (1659-1735) : Le Siège de la ville de Dinant sur la Meuse – L’Arrivée de Louis XIV à Maastricht 

Sébastien Bourdon (1616-71) : Le Sacrifice d'Iphigénie (c. 1645).
Fille aînée d'Agamemnon et de Clytemnestre. Diane est irritée contre Agamemnon pour une offense obscure. Les Grecs, réunis à Aulis pour passer le Bosphore et attaquer Troie, attendent en vain un vent favorable. Le devin Calchas prescrit de sacrifier Iphigénie à Diane. Pour se concilier Diane (et obtenir des vents favorables), Agamemnon accepte de sacrifier Iphigénie, bien qu'elle soit promise en mariage à Achille. Il l'attire en prétendant célébrer son mariage. Au moment du sacrifice, Diane lui substitue une biche, la transporte en Tauride (Crimée actuelle) et en fait sa prêtresse. Iphigénie doit sacrifier tous les étrangers qui passent sur cette terre.

Laurent de La Hyre(1606-76) : Uranie, muse de l'Astronomie. Une des neuf filles de Jupiter et Mnémosyne

Lubin Baugin : Le Portement de Croix (à droite)
François Verdier (1651-1730) : La Fuite en Egypte (au centre)
Lubin Baugin : Le Christ en Croix (c. 1642) (à gauche) 
- St Grégoire le grand (c. 1642)

J-Baptiste de Champaigne (1631-81) : St Jacques le Majeur

Entourage de Simon Vouet (1590-1649) : Bacchus et Erigone ou L’Automne (c. 1630-40) 



Les dernières acquisitions du musée sont signalées à la fin du 3e billet consacré au musée des Beaux-Arts d'Orléans (Voir la liste latérale : ORLEANS - 19e-20e) 

AMILLY - Centre d'Art

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Les Tanneries
Centre d’art contemporain– 234 rue des Ponts
(département : Loiret)

Visite des « Tanneries », le samedi 12 novembre 2016

Le projet de création du Centre d’art contemporain « Les Tanneries » a été amorcé en 2002 par la ville d’Amilly, avec l’achat d’une friche industrielle située à 1 km du bourg. Il s’inscrit dans la perspective de développement d’une politique culturelle initiée depuis 1997 à échelle locale et visant un rayonnement régional et national. 

La ville d'Amilly a démarré les travaux d'aménagement de la friche fin 2013, une fois obtenus les soutiens du FEDER (Fonds européen de développement régional) et du CPER (contrat de plan Etat- Région). Ils sont venus cofinancer le projet de création d’un Centre d’art contemporain porté par la DRAC et la région Centre-Val de Loire, la ville d'Amilly et l'Agglomération Montargoise. La participation de la Fondation Total a permis la restauration et la mise en valeur du site industriel des « Tanneries » dans le cadre de son partenariat avec la Fondation du patrimoine. 

En accordant une place primordiale à la mise en place de résidences de création, il se présente comme un lieu d'émergence de formes artistiques représentatives de la création contemporaine la plus actuelle. Il poursuit l'identité du site construite depuis 2007 sur les friches des « Tanneries ». 

Au premier étage
Dans la verrière
Elisabeth Ballet : Smoking et Brillantine (201)
Olivier Vadrot : Circo minimo (2012) (au fond)

Dans les salles
Vera Molnar (Budapest) : Carré dévoyé (2000) (à gauche)
François Morellet : Color N°1-200 décimales (1998) (à droite)

Salvatore Emblema : sans titre 1974 – 1973

Salvatore Emblema : sans titre 2005. 3,20 x 1,40 m.

Janos Ber : Sans titre 1989-1987-1993

Nicolas Chardon : Scenario 22A - F – B -08A (2013)

Bruno Rousselot : C N°81 (2002)
-X N°69 (2013)

Vera Molnar : Quatre-quarts (à gauche) – A la recherche de Paul Klee. 2 versions (1970)

Claire Chénier : CCXXX (2013) – CCIII(2015) – CCXCII (2014)
Kees Visser (Pays-Bas) : Maquette 4 éléments (2011)

Ana Eva Bergman (Norvège) : N°17 (1976) Nunatak II

Ana Eva Bergman : N°13 (1960) Le Tombeau de Théodoric

Ana Eva Bergman : N°14 (1956) Le Grand Nord- et N°18 (1976) Montagne rouge

Vera Molnar : La Grande Ste Victoire(2001)

Herbert Hamak (Allemagne) : 2013 – 2005 (5 pièces)

Maude Maris : Horus – Loge – 3 figures (2016)

Donald Judd : Chairs (1991)

Lena Hamuat et Zoé Meyer (Berlin-Zurich) : Ensemble
Adrien Couvrat : Lyre (2014). 2 pièces
Eva Taulois – Bernard Aubertin


Au rez-de-chaussée
Christian Bonnefoi : Provenant (1982-83)

Erik Ditman : L’Ours (2001). Fonte de fer

Claude Viallat : 2016-023 (2016). 407 x 206 cm

Claude Viallat : 2012-259 (2012 – à gauche)
-2015-018 (2015 – à droite)

Erik Ditman : Le Frère de Dieu (2002). Bronze, H. 313 cm

François Rouan : Trotteuse X, diptyque (2011-13)

Erik Ditman : Paysage normand. Bronze
François Rouan : Mauve, rose et vert (1969-70). A l’arrière plan

Christian Bonnefoi : Bi-Face I (2013). Acrylique sur Trévira
Christian Bonnefoi : Bi-Face II (2013). Acrylique sur Trévira
Christian Bonnefoi : Bi-Face III (2014). Acrylique sur Trévira

Jan Voss : Les 2 sculptures de gauche. JF (1993) – JCB (1994).
J-Pierre Pincemin : Les 2 sculptures de droite – à l’extrême droite « L’Eléphant »

J-Pierre Pincemin : Le Champignon. - A l’arrière-plan, La Baleine. Assemblage de bois peint

Jan Voss : Empire des Rêves (2015)

J-Pierre Pincemin : sans titre (1974)

Norman Dilworth : 4x2,5 n°8 (2010). Acier corten - au fond, à gauche
Norman Dilworth : Three cubes (2006) – au centre

Martin Barré : 74-75F (1974-75) – à droite

Martin Barré : 74-75F (1974-75)

Norman Dilworth : 9 Cut Corners (2008). Acier corten

Jan Voss: YM (1993). Sculpture (à gauche)
Jan Voss : Lieu-dit XXII (rouge) (2012)  – (au centre)
Jan Voss : Spots (1994) – (à droite)


Dans le parc
Antoine Dorotte : Una misteriosa Bola (2011)

Nicolas Sanhes : IP 2 (2006)

Philippe Ramette : Funambule (2011). Une tige d'acier ondule de plate-forme en plate-forme, au sommet des piquets verticaux.

Elisabeth Ballet : Lazy Days (2007)
Jennifer Caubet : Shelter(2016)
Pierre Tual : Renouée du Japon (2012)

CHALON-sur-Saône

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Musée Denon 


(département : Saône-et-Loire)

Chalon-sur-Saône est la ville natale de Dominique Vivant Denon (1745-1825). Le musée porte ce nom en hommage à Dominique Vivant Denon, dessinateur, graveur, écrivain, diplomate, et administrateur, considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l’histoire de l’art et de l'égyptologie. Napoléon Bonaparte, Premier Consul, le nomme directeur général du Muséum central des arts qui deviendra le musée Napoléon. (futur musée du Louvre)

Visite le jeudi 13 avril 2017

Dans le hall d’entrée
Pierre Cartellier (1757-1831) : Vivant Denon. Plâtre original.
La version en bronze orne le tombeau de D. Vivant Denon au cimetière du Père-Lachaise.

Salle 1
Leandro da Ponte, dit Bassano(1557-1622) : Vue de Venise. Et détail montrant le Bucentaure.

Max Claudet(1840-93) : L’Enfant à la Coquille (1871)

Luca Giordano (1634-1705) : Le Retour de Perséphone (c. 1660-65). Accompagnée des 4 saisons

Corrado Giaquinto (1703-65) : La Glorification de la sainte Croix, ou La sainte Vierge présente Ste Hélène et Constantin à la Trinité.

2 toiles anonymes : Vues de Chalon-sur-Saône
Etienne Raffort (1802-80) : Vue de la Route de Lyon (1843)

Etienne Raffort : Venise, la Salute (1865)

Giacinto Dano (1731-1804) : La Vérité et la Noblesse. Esquisse pour un plafond.

Jacques Happ(1948-2015) : La Dame de la Saône (1980). Bronze.

Un travail de récolement a permis de mettre en valeur plusieurs œuvres :

Etienne Raffort : Alger, vue de la Porte Bab-Azoun (1834)

Pierre Alexandre de Bar (1821-1908) : Moquée du sultan Amrou au vieux Caire (1856)

Pierre-Charles Bridan () : Portrait en pied de Napoléon 1er« à l’antique ». Dessin

Statue en marbre d’Homme nu (Rome, 1er s.) – acheté par Jules Chevrier à Naples.

Henri-Blaise François Dejussieu (1828-1907) : Cléopâtre et l’Esclave (1863)

Hippolyte Perrin (1831-1909) : Sophocle devant l’Aréopage
Ainsi que des pièces archéologiques égyptiennes.

Pierre Julien (171-1804) : Gladiateur mourant (1778). Plâtre

Salle 2
Attr. à Lucas Auger (1685-1765) : Vénus dans la Forge de Vulcain

Théodore Géricault : Portrait d’un jeune Noir. L’attribution n’est pas certaine.

Anonyme(19e) : L’Enfance de Bacchus. Marbre

Hendrick de Clerck (1570(1630) : La Visite de Minerve chez les Muses (17e)

Robert de Céry (1686-1733) : Adoration des Anges (1727)

Jean Pillement (1728-1802) : 2 Panneaux décoratifs, scènes chinoises

Karel Dujardin (1626-78) : L’Aumône du Voyageur

Jan Davidsz de Heem (1600-74) : Nature morte avec Ciboire, Chope en grès, Fruits et Crabes (1647)

Jan Davidsz de Heem : Nature morte aux fruits

Jan van Staveren (1625-68) : Benedicite

Anonyme, entourage de Jan Lievens : Vieille Fileuse au Chat (c. 1630 - à gauche)

Lambert Doomer (1624-1700) : Charlatan(1668)

Hans Bollongier (1600-45) : Vase de Fleurs(1640)


Salle 3

Joseph Chinard : Vase décoratif en marbre(1813 - à gauche)

Cornelisz Saftleven (1607-81) : Scène de Sorcellerie (c. 1630)

Ec. italienne (17e) : La Charité romaine

Ec. française (17-18e) : Allégorie. Jeune enfant nu, endormi sur un crâne (à gauche)
Bernardo Strozzi (1581-1644) : Vierge à la Bouillie (au centre)

Reyer Jacobsz van Blommdael (17e) : Phryné devant ses Juges

Franc Lamy(1855-1919) : Pâquerette (1888)
Edouard Krug(1829-1901) : Vague du matin(1888)

Jérôme Cartellier (1813-92) : Jupiter et Sémélé (1877)

Dans la cage d'escalier
Etienne Raffort : Vue d’Istanbul

Etienne Raffort : Vue de Chalon-sur-Saône


D’autres œuvres non présentées :
Ec. Bourguignonne (vers 1500) : Retable de St Blaise.
Belin de Fontenay () : Fleurs dans un vase.
Parrocel() : Combat de Cavalerie.
Jacques Courtois, dit le Bourguignon() : Combat de Cavalerie.
Luca Giordano (1634-1705) : Le Triomphe d’Amphitrite.
Louis de Caulery () : Jardin d’Amour.
Jan van Mierevelt () : Elisabeth d’Angleterre, reine de Bohême (1622)
Abraham Storck () : Port de mer.
Huchtenberg() : Bataille contre les Turcs.
Charlet() : La Retraite de Russie.
Jules Dupré – Thomas Couture – Antonin Richard -
Edouard Vuillard () : Les Enfants devant le château des Clayes (c. 1935)


Salles – belle collection d’archéologie préhistorique et gallo-romaine bien présentée
Sculpture gallo-romaine : Lion terrassant un Gladiateur

LONS-le-Saunier

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Musée municipal des Beaux-Arts
(département : Jura)

Fondé en 1812 et confié à la Société d’Émulation du Jura en 1817, le Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier occupe depuis 1851 une aile de l’hôtel de ville.
Ses collections se composent de sculptures et de peintures auxquelles s’ajoute un ensemble d’objets ethnographiques.
Le rez-de-chaussée présente un ensemble très cohérent de sculptures des XVIIIe et XIXe siècles. Elles ont été réalisées par des sculpteurs académiques tels qu’Antoine Etex et Louis-Léopold Chambard, mais également par des artistes régionaux au rang desquels figurent Max Claudet et surtout Jean-Joseph Perraud qui, à sa mort, fit don de son fonds d’atelier au musée.
Les peintures, exposées au premier étage, sont représentatives des écoles nordique, italienne et française du XVIe au début du XXe siècle. La collection comporte de nombreux chefs-d’œuvre réalisés par des artistes aussi renommés que Pietro Della Vecchia, Pietro Negri, Pieter Breughel le jeune, Adriaen Van de Venne, Horace Vernet, François-André Vincent, Gustave Courbet ou encore Auguste Pointelin.

Visite le jeudi 13 avril 2017

Au rez-de-chaussée
La première moitié de la salle est occupée par les œuvres (plâtre, terre cuite, marbre, bronze) de divers sculpteurs du 19e.

Henri Frédéric Belin : Buste de jeune Romain (1852). Marbre (à gauche)
Marie-Anne Collot (1748-1821) : Buste de Claude François Mermet (1765). Terre cuite
Claude Dejoux : Buste d’Enfant (17e). Marbre (à droite)

Emile Joseph Carlier (1849-1927) : Combat d’un Chien, d’un Loup et d’un chevreau (1895). Haut-relief en plâtre
Emmanuel Frémiet (1824-1910) : Chef Gaulois (1862). Bronze

Max Claudet (1840-93) : L’Enfant et l’Oiseau (1872). Marbre

Max Claudet : Le Pêcheur d’Ecrevisse (1863). Plâtre

Max Claudet : Le Vigneron du Jura taillant un échalas(1862). Terre cuite
Max Claudet : Buste d’Achille Billot (1883)

Piètre-Bernard Prouha : L’Amour taillant son Arc de Laurier (1877)

Antoine Etex (1808-88) : Tombeau de Théodore Géricault. Plâtre.

La version en bronze se trouve au cimetière du Père-Lachaise

J-Jules Cambos (1828-1917) : La Femme adultère (1870)
Louis-Léopold Chambard (1811-95) : Grand Prix de Rome en 1837. L’Abondance. Plâtre

Nombreuses petites maquettes :

Frédéric-Auguste Bartholdi : Rouget de Lisle (1881). Maquette pour le monument à Rouget de Lisle. 
Le bronze a été érigé en 1882, place de la Chevalerie à Lons-le-Saunier

La seconde moitié de la salle est occupée par des œuvres provenant du fonds d’atelier du sculpteur Jean-Joseph Perraud (1819-76) : Grand Prix de Rome en 1847. Il légua son fonds d'atelier et sa propre collection d'art à la ville de Lons-le-Saunier.
-Vénus Faisant la Toilette de l'Amour (1876 - à gauche). Marbre. Inachevée
-Galatée. Marbre (à droite)
-Le Désespoir (1869). Plâtre (au centre).
La version en marbre du "Désespoir" est au musée d’Orsay

-Ste Geneviève (1864) et St Denis (1874-75). Plâtre

-St Sébastien. Plâtre

-L’Enfance de Bacchus (1852). Grande version en plâtre et petite version en bronze
Une grande version en bronze se trouve dans le jardin du Palais du Luxembourg à Paris.

-Les Adieux (1848-49). Grand haut-relief

-Le Jour (1875). Plâtre
La version en marbre se trouve dans le Jardin Marco Polo (Paris 6e).

-Louis II de Bourbon, prince de Condé, dit Le Grand Condé (1859)

-Télémaque rapportant à Phalante l’urne renfermant les Cendres d’Hippias (1847). Bas-relief. Petite version en marbre à partir du plâtre original (conservé à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris) qui lui a permis de remporter le Grand prix de Rome en 1847.

De nombreuses sculptures ne sont pas exposées par manque de place.

Au premier étage – Collection de peintures
Pieter Brueghel le jeune (1564-1636) : Le Massacre des saints Innocents

Pieter Brueghel le jeune : Le Dénombrement de Bethléem

Joost Cornelisz Droochloot (1586-1666) : Fête de village flamand
Adam Colonia (1634-85) : L’Annonce aux Bergers
Pieter II Casteels (17e) : 2 scènes portuaires

Adriaen Pietersz van de Venne (1589-1662) : Ce que font les Gens pour de l’argent
Jan Pauwel Gillemans l’Ancien : Nature morte de Fruits et Légumes

Johann-Ernst Hensius : Portrait du mathématicien Pierre Simon de Laplace (1775)

Jean Ranc (1674-1735) : Portrait d'un prince espagnol. Louis-Ferdinand d'Espagne ?

Nicolas-Bernard Lépicié (1735-84) : Apollon Protecteur des Arts en Louis XV(1772)

Pierre Le Mettais : L’Enfance de Bacchus (1757)
 
François-André Vincent (1746-1816) : Tête de Paysan (1798). Etude préparatoire pour "La Leçon de Labourage" (Bordeaux)

Auguste Delacroix (1809-68) : Pêcheurs normands

Horace Vernet (1789-1863) : La Tempête (1820 - à gauche)
Auguste Pointelin (1839-1933) : 3 paysages (au centre)


Auguste Pointelin : Soir de Septembre. Grande  toile (à droite)

Marie-Martin Gourdault : Femmes tunisiennes goûtant (1913)

Gustave Courbet (1819-77) : Le Chasseur allemand (1859)

Gustave Courbet : Le Château de Chillon (1874 - en haut)
Gustave Courbet : La Grotte sarrazine (1864 – en bas à gauche)
Gustave Courbet : Le Calme, Marine (1865-67 – en bas à droite)

Gustave Courbet : Portrait de J-Paul Mazaros (1870)

Cherubino Pata (1827-99) : Dortoir d’ouvrières sans ouvrage (1884)


Pietro Negri (1635-79) : Andromède et Persée (1679)

Antonio Triva (1626-99) : Héro et Léandre

Pietro della Vecchia (1605-98) : Rosemonde forcée de boire dans le Crâne de son Père (1660)

Quelques œuvres, sorties des réserves, sont présentées :
Germain David-Nillet : Peines de la Vie(1906)

Suzanne Minier : Sur la Grève(1906)

Etienne-Eugène Leroux : L’Atelier de mon père

Edmond Desca () : Tête de St Jean-Baptiste (c. 1904). Bronze




10d - Etude d'un tableau de Tintoret

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Un magnifique portrait d’homme, attribué àJacopo Robusti, dit Il Tintoretto (1519-1594)

Par Jean-Louis Gautreau

Jacopo Robusti, dit Il Tintoretto ou Le Tintoret - Attribué à (1519-94) : Portrait d’un vieil homme barbu(vers 1580 – musée des Beaux-Arts d’Orléans). 1,02 x 0,84 m. Photo François Lauginie

Après avoir eu pour titre, Portrait d'un Vénitien, un autre plus neutre est maintenant attribué à ce portrait : "Portrait d’un vieil homme barbu". Cependant, Le Tintoret étant natif de Venise et ayant toujours travaillé à Venise, rien ne s’oppose à ce que le personnage représenté soit un patricien de cette ville.

Provenance – Les Marcille, une grande famille orléanaise
Cette belle toile a appartenu à Martial François Marcille (1790-1856), grand collectionneur du XIXe siècle d’origine orléanaise.
En 1822, il quitte une situation florissante de grainetier, et s’installe à Paris, pour se consacrer à sa passion, la peinture. Il rencontre le Dr Louis La Caze (célèbre collectionneur qui légua 583 tableaux au musée du Louvre en 1869) qui deviendra un ami très proche. Ensemble ils suivent les ventes et courent les brocantes pour découvrir des œuvres.
Il fréquente les musées et les galeries, copie les tableaux et commence à acquérir des œuvres d’artistes du XVIIIe siècle, un peu tombés dans l’oubli : Jean-Baptiste Greuze, Jean-Honoré Fragonard, Jean Siméon Chardin, etc.
Il avait réuni près de 4 600 tableaux dont 30 Chardin, 40 Boucher, 18 Quentin de La Tour, 15 Perronneau, 25 Fragonard, etc. Il appréciait aussi beaucoup l’œuvre de Prud’hon.

A sa mort en 1856, une partie de sa collection fut partagée entre ses deux fils : Eudoxe (1814-1890) qui deviendra directeur du musée des Beaux-Arts d’Orléans de 1870 à 1890, et Camille (1816-1875) qui dirigera le musée de Chartres. Ils devaient probablement en partie leur nomination au fait qu’ils possédaient l’un et l’autre une importante collection de peintures après la mort de leur père. .
L’autre partie de la collection fut dispersée aux enchères en 1857, au cours de plusieurs ventes qui firent grand bruit.

Le tableau de Tintoret se retrouve dans la collection de Camille. Après sa mort en 1875, une partie de la collection est mise en vente. Les œuvres mises en vente sont publiées dans le « Catalogue de tableaux et dessins de feu M. Camille Marcille ».
La 1èrevente a lieu les lundi 6 et mardi 7 mars 1876 ; la 2e vente, les mercredi 8 et jeudi 9 mars 1876.
Le tableau a été acheté le 8 mars 1876 par son frère, Eudoxe Marcille, directeur du musée d’Orléans, lors de la vente aux enchères à l’Hôtel Drouot, afin d’enrichir les collections du musée, pour la somme de 294,10 F.


Le peintre
Jacopo Robusti, dit Le Tintoret, (né le 29 septembre 1518 à venise - mort à Venise le 31 mai 1594) est l’un des trois plus importants peintres de la Renaissance vénitienne (avec Titien et Véronèse).
Son vrai nom était Jacopo Comin (son identité a été révélée lors de l'exposition Tintoretto, en 2007, au Prado). Il doit son surnom, « Il Tintoretto » - qui signifie « le petit teinturier » - à son père, Battista Robusti, qui travaillait dans une teinturerie. Élève de Titien, il est réputé pour avoir dépassé son professeur dans la maîtrise des couleurs et des ombres, et du rendu de la matière ; Jacopo ne reste que quelques mois chez Titien.
Il avait une grande admiration pour Michel-Ange qui l’a influencé. Le Tintoret avait une passion pour les effets de lumière.
Les œuvres les plus connues de Tintoretto sont une série de peintures de scènes de la vie de Jésus et de la Vierge Marie dans la Scuola Grande de San Roccode Venise, dont il est nommé décorateur officiel en 1564.
Après l'incendie du Palais des Doges en 1577, le Tintoret reçut la commande du « Paradis », une immense toile (9,90 x 24,50 m) devant orner la salle du Grand Conseil, qu'il réalisa in situ avec son fils Domenico et son atelier (1588).


Etude du tableau
La composition est simple, mais efficace. Le personnage, probablement un patricien vénitien, est montré dans une posture naturelle. Il est assis, de trois-quarts face ; sa main gauche est appuyée sur l’accotoir d’un fauteuil, la droite est posée sur son manteau violet foncé. Avec le temps, le manteau est devenu presque noir. L’homme se détache sur un fond sombre presque uni.

La source lumineuse unique semble venir d’un point surélevé dans l’axe médian du tableau. Les seules zones éclairées et travaillées sont le visage, et les mains fines et racées. Ces trois zones obligent le regard du spectateur à parcourir la surface de la toile. Le visage est la partie la plus violemment éclairée. La deuxième zone qui attire notre regard est la main gauche qui se trouve sur le même axe vertical que le visage. Cette main est moins éclairée que le visage, mais une tache de lumière éclaire le poignet. L’éclairage décroit sur la main droite (à gauche). Enfin les fourrures sont plus discrètes. Le manteau sombre est là pour faire ressortir les parties éclairées. On devine à peine l’accotoir du fauteuil et le dossier.
Comme l’éclairage du personnage est très contrasté, on peut parler de clair obscur, or les dates permettent d’exclure l’influence du Caravage (1571-1610). Cette toile illustre donc le fait que si Le Caravage a répandu la pratique du clair-obscur, il n’en est pas l’inventeur.

Les trois parties les plus importantes du corps, le visage (et le regard), et les deux mains, sont aussi les plus soigneusement peintes. Ce sont les parties les plus expressives et significatives car elles expriment la personnalité et la qualité du sujet représenté.
Dans ce portrait, l’artiste a déployé son immense talent pour peindre le visage avec une grande sensibilité et une réelle virtuosité. Il est parfaitement centré dans le tiers supérieur de la toile. Il n’est pas idéalisé, il semble réaliste et naturel. Le peintre prouve aussi sa parfaite connaissance de l’anatomie ; la morphologie de ce visage est très structurée.
Le front ample, haut et largement dégagé (très dégarni) semble révéler l’intelligence, la culture et l’autorité naturelle de cet homme, à la présence imposante et noble. Une zone très lumineuse au centre du front en accentue le volume arrondi. L’homme regarde vers la gauche ; ses yeux baissés laissent penser qu’il est plongé dans une réflexion intérieure, une profonde méditation. Nous ressentons la densité du personnage ; sa forte carrure, presque monumentale, donne une impression d’assurance et de force intérieure, mais l’expression du visage exprime sa grande humanité. Celle d’un homme cultivé qui a eu des responsabilités, et qui les a assumées avec sagesse et fermeté.
Peut-être l’homme est-il aussi fatigué par les épreuves et les désillusions...
Ce beau visage porte les stigmates de l’âge et du temps : les rides, les cernes et les poches sous les yeux bleu-gris foncé, le rosé des pommettes. Au niveau des tempes, on devine la transparence et la finesse de la peau sous laquelle les veines semblent palpiter. Le traitement du pourtour des yeux est étourdissant de délicatesse et de nuances colorées. Une multitude de petites touches s’entremêlent : toutes les nuances de rose, la plus intense, un rose carminé, colore les pommettes ; des beiges, des ocres, des bruns, des reflets peut-être vert clair, une touche de blanc cassé illumine le haut du front, un ton gris couvre l’arrière du crâne.

Le nez est fin et droit. La moustache et la barbe sont fournies mais soigneusement peignées et entretenues. Les mains, fines et élégantes, ne sont pas très travaillées. A l’auriculaire de sa main gauche, l’homme porte une bague en or sertie d’un rubis carré.
Quant au manteau, il est garni de fourrure sur le devant et le haut des manches. La partie droite du col de fourrure suit la diagonale du tableau. Les deux larges pans de fourrure presque dorée forment un triangle qui s’ouvre sur le visage de l’homme. Vers le bas, ils orientent notre regard vers les mains.
Deux fines lignes de fourrure en forme de triangle marquent les épaules, et équilibrent la composition.
Les poignets d’une chemise blanche dépassent légèrement de l’extrémité des manches du manteau. La sobre et discrète élégance du vêtement révèle le statut social élevé de son propriétaire, mais cet homme de qualité n’affiche pas vaniteusement sa puissance et sa richesse.
La fourrure, brossée avec vivacité, sans effet particulier, ne détourne pas notre attention de l’essentiel : la beauté et l’intensité du visage de l’homme représenté.

Conclusion
J’ai toujours ressenti une profonde admiration et une certaine émotion devant cette toile. Ce portrait est traité avec une rare sensibilité, et l’artiste a su rendre les traits du caractère de son modèle : sa force intérieure et son humanité.
Dans le Portrait d’Alvise Cornaro par Le Tintoret (1560-65 – Palazzo Pitti), le modèle a la même posture (inversée) que celui du musée d’Orléans. Si l’attribution de ce tableau à Jacopo Robusti reste incertaine, sa qualité picturale est incontestable, et ce magnifique portrait est certainement l’œuvre d’un artiste de grand talent.
Edward Burne-Jones a écrit : « La seule expression admissible dans un grand portrait est l'expression du caractère et de la qualité morale, rien de ce qui est temporaire, éphémère, ou accidentel »


FONTAINEBLEAU - Galerie François 1er

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Château de Fontainebleau
Le décor de la galerie François 1er

François 1erconfia la décoration de la galerie à Giovanni Battista di Jacopo, surnommé RossoFiorentino(1494-1540). Arrivé en 1530 à Fontainebleau, cet artiste était un admirateur de Michel-Ange.
De chaque côté de la galerie, 7 grandes peinturesà fresque alternent avec 8 fenêtres. Les 14 grandes fresques sont encadrées, soit par des panneaux peints, soit par de grands motifs en stuc.
Ce cycle d'une grande complexité a sans aucun doute été imaginé par unlettré nourri des auteurs del'Antiquité, appartenant à l’entourage du souverain, telLazare de Baïf ou Guillaume Budé. Leprogramme iconographique de la galerie n’a pas livré tous ses secrets. Aucun texte de l’époque ne vient en éclairer la symbolique. Parfois le sujet semble obscur, parfois plus clair, du moins en apparence.
Les fresques représentent des scènes allégoriques de la mythologie gréco-romaine. Leurs sens ont toujours été sujets à discussion, de nombreuses explications ont été avancées au cours des siècles. Déjà, à l’époque de leurs réalisations, la sœur du roi, Marguerite d’Angoulême, admettait n’y rien comprendre. La galerie est une énigme et seul le monarque en avait la clef, au propre comme au figuré.

1ère travée- Les commentaires se feront à l'inverse du plan ci-dessus. Ils commencent par la travée VII du plan, dans le sens habituel de la visite du château.
1 – Le Sacrifice (à gauche – nord)
Au centre, auprès d’un autel sacrificiel en flammes, se tient un vieillard vêtu de noir et coiffé d’une mitre, une sorte de grand prêtre. Trois jeunes gens s’avancent, porteurs d’urnes de vin. Au premier plan, des femmes et des petits enfants. Au pied du grand prêtre, une jeune mère qui contemple son nourrisson, évoque une Nativité. Il pourrait s’agir d’une cérémonie comme celle qui, dans l’Antiquité, était suscitée par une naissance. Est-ce que ce ne serait pas la représentation symbolique de la naissance du Roi, « François, premier du nom », un nom qu’il tient de François de Paule. Le grand prêtre ne pourrait-il figurer ce saint thaumaturge qui avait la réputation de favoriser la venue au monde des enfants ? À la toute jeune Louise de Savoie, déjà inquiète de ne pas être mère, il avait prédit non seulement qu’un fils lui naîtrait, mais que ce fils connaîtrait un destin de roi, alors improbable, car il n’était pas dauphin.

2 – L’Ignorance chassée(à droite – sud)
La scène se déroule sur des nuées : en haut, à droite, le roi, en empereur romain couronné de laurier, a atteint la porte du temple de Jupiter, l’épée à la main droite, et un livre sous le bras gauche. La source de lumière provient de la porte du Temple.
François 1ers’illustre dans l’art de la guerre (l’épée) ; il règne aussi par les arts de la paix, amie de l’étude et de la sagesse (le livre). Il a laissé derrière lui toutes sortes de personnages aux yeux bandés, les uns prostrés, les autres aux corps contorsionnés. Ces personnages représentent l'ignorance qui est chassée du monde.
Cette fresque valorise le roi vertueux qui contribue à chasser l'ignorance en favorisant les valeurs humanistes de l'éducation et de la connaissance, pendant que se perdent ceux qui veulent rester dans l’ignorance.
Il s'agit peut-être d'une allusion à la politique culturelle du roi (création du futur Collège de France, de l'Imprimerie royale, et du mécénat en faveur des artistes).

2e travée
3 – L’Eléphant fleurdelisé(à gauche – nord)
Cette fresque est une des plus célèbres du château de Fontainebleau. Le personnage principal, un éléphant, est campé au milieu d’un lieu architecturé, fait l’objet de l’attention d’une foule pressée à un balcon. L’éléphant fleur-de-lysé représente le roi François 1er. C’est un symbole de force, de sagacité, et de pérennité de la royauté. Des indices permettent de le reconnaître : la salamandre sur le cuir découpé ornant le front de l’éléphant, les lys et le chiffre royal ornant le caparaçon.
À ses pieds, une cigogne symboliserait l'amour filial, elle représente la mère du roi, Louise de Savoie.
Autour de lui on retrouve les trois fils de Saturne représentant les éléments : Jupiter, en vert, avec le foudre (le feu ou l’air) (en empereur romain = François 1er ?) ; Neptune, en rouge, avec son trident (l'eau), et en jaune, à droite, Pluton accompagné de Cerbère, le chien à trois têtes (la terre). Ces trois personnages font référence aux trois espaces sur lesquels règne le roi.
A gauche de la fresque, on peut distinguer un personnage en chemise verte et à la barbe rousse ; c’est probablement un portrait de Giovanni Battista di Jacopo, surnommé Rosso Fiorentino.  
Détail - stuc et fresque :  L'Enlèvement d'Europe


4 – L’Unité de l’Etat(à droite – sud)
Le décor est celui d’une cité antique. Au centre, le Roi est très reconnaissable. Revêtu d’une cuirasse romaine, couronné de laurier, c’est un nouveau César, triomphant. Il tient dans sa main gauche un fruit qui est une grenade, traditionnel symbole de concorde de par ses graines multiples resserrées sous une même écorce.
Autour de lui se groupent des personnages diversement vêtus : soldats, bourgeois, juristes, philosophes, paysans. La diversité des classes sociales représentées dans son entourage serait une référence au caractère universel de son gouvernement, s'appliquant à tous ses sujets. Le roi est défenseur de l'unité de l'état, et de toutes les corporations du royaume.
Cette scène pourrait aussi être une allusion à l'unification historique de la Gaule par César ou par Vercingétorix.
Le Roi et son interlocuteur ont des gestes très expressifs ; ils semblent engagés dans une discussion animée. Ce pourrait être un philosophe, un théoricien de l’art de gouverner qui expose ses idées au Roi. 

3e travée
5 – L’Incendie ou Les Jumeaux de Catane (à gauche – nord)
Au premier plan, deux jeunes gens portent leurs vieux parents sur leur dos. Quatre enfants les escortent, l’un transportant son petit chien. A l'arrière plan, une ville en flammes brûle, des habitants sont prostrés, d’autres fuient. Cette fresque est interprétée comme l'histoire de deux jumeaux, Amphinomus et Anapias, qui sauvèrent leurs parents lors de l'incendie de Catane, à la suite de l'éruption de l'Etna. Cela pourrait illustrer la gratitude et le dévouement que l’on doit vouer à ses parents. Ce serait donc le symbole de la piété filiale, à mettre en parallèle avec le dévouement des deux fils du roi, le dauphin François et Henri, qui furent envoyés à Madrid en 1526, et détenus en otage, pour permettre la libération de leur père.
Détail stuc gauche


6 – Cléobis et Biton(à droite – sud)
Tiré de l’œuvre d’Ovide : L’art d’aimer. La mythologie grecque conte comment Cydippe, grande prêtresse, doit se rendre au temple d’Héra dans un char tiré par des taureaux blancs. Or une épidémie les a frappés. Alors, les deux fils de la grande prêtrese, Cléobis et Biton, les remplacent.
Cydippe demande à la déesse de donner le meilleur pour ses fils ; après les cérémonies et un banquet, Cléobis et Biton s’endormirent dans le temple, mais ne se réveillèrent pas. Héra venait de leur donner le meilleur pour un mortel : la mort. Cette fresque symboliserait l'amour de François 1er et de sa sœur, Marguerite d'Angoulême, pour leur mère Louise de Savoie. Le roi vénérait sa mère. C’est la même symbolique que pour les jumeaux de Catane, c’est la « Pietas » antique, la gratitude que l’on doit vouer aux parents et ancêtres. Les 2 fresques illustrent le même thème : la piété filiale
C’est aussi le symbole de la fertilité du roi, Héra étant la déesse du mariage et de la fécondité. En 1530, François 1erépouse en secondes noces, Éléonore, sœur de Charles Quint. Mais cette nouvelle union ne donnera pas de descendance.

4e travée
A l’origine, deux cabinets (poéminents) occupaient la partie centrale de la galerie : l'un du côté nord, l'autre au sud. Les cabinets ont tous les deux disparu ; celui au sud, lors de la construction de la terrasse au 16e s. ; celui au nord, lors du doublement de la galerie en 1786.
La travée centrale est plutôt vouée aux amours du dieu des dieux, et donc à des images de volupté.

7 – La Nymphe de Fontainebleau(à gauche – nord)
Le cabinet nord était orné d’une fresque duPrimatice, représentant Sémélé, une prêtresse dont le dieu tomba amoureux. Dionysos sera le fruit de leur union.
Lors du doublement de la galerie, la fresque fut détruite. Au XIXe siècle, on pensa remplacer l’image de Sémélé, par la légende formée sur le nom de Fontainebleau : la fontaine découverte par un chien de chasse nommé Bliaud. Ce sujet offrait la possibilité de représenter une figure féminine symbolisant la source, dans une pose comparable à celle de Danaé.
La Nymphe fut dessinée par Louis-Charles de Couder en 1834, d'après une gravure de Pierre Milan datant de 1554, faite d’après un dessin du Rosso. Elle fut mise en couleur en 1860 par JeanAlaux. Je vous rappelle que Cellini s’est inspiré de cette fresque du Rosso pour réaliser sa Nymphe de Fontainebleau en bronze, destinée à orner la Porte dorée.

8 – Danaé visitée par Zeus dissimulé en pluie d’or- par Le Primatice(à droite – sud)
Actuellement, toutes les fresques de la Galerie sont l'œuvre du Rosso, à l'exception de cette Danaé, œuvre du Primatice.
Danaé, enfermée dans une tour, est « visitée » par Zeus qui a pris l’apparence d’une pluie d’or ; Persée sera le fruit de leur union. Cette œuvre est inspirée d’un tableau de Michel-Ange, intitulé « Léda et le Cygne »,que possédait François 1er. Cette peinture a disparu, mais elle est connue par des copies.

5e travée – dédiée à la mort
9 – Le Naufrage ou La Vengeance de Nauplius(à gauche – nord)
Cette fresque est la plus sombre. Au retour du siège de Troie, les navires grecs tombent dans un piège tendu par Nauplius qui voulait venger la mort de son fils, Palamède, injustement mis à mort par Ulysse. Il a fait allumer un fanal sur les récifs de la côte d’Eubée afin de tromper les vaisseaux grecs qui,croyant entrer au port, s’abîment sur les rochers. Les marins se noient et Nauplius et les siens tuent à coups de rame ceux qui cherchent à atteindre le rivage. Le Rosso a particulièrement réussi cette scène violente.
Le personnage central, armée d’une rame, est une variante du « Charon »de Michel-Ange, la fresque symbolisant alors le batelier des enfers dans l’empire des morts. (Jugement dernier – Chapelle Sixtine)
Cette fresque pourrait être une allusion à la trahison du Connétable de Bourbon, cousin du roi, qui passa au service de Charles Quint. Le roi a vécu cette trahison comme un drame.

10 – La Mort d’Adonis(à droite – sud)
Au premier plan, le bel Adonis, amant de Vénus, a été blessé à mort par un sanglier. Des amours s'échappent avec ses vêtements. Vénus est représentée sur son char au milieu d'une nuée. Elle est accompagnée d’Eros et de la Fortune.
Elle se précipite vers Adonis en s’arrachant les cheveux. Cette composition est fondée sur une grande diagonale qui unit Vénus à Adonis, le ciel et la terre, la vie et la mort, mouvement de chute qui accentue le drame. Curieusement, le groupe d’Adonis et des Amours, traités comme de grands anges, évoque une mise au tombeau.
La fresque pourrait être une allusion à la mort du dauphin François, fils aîné de François 1er, brutalement disparu en 1536, à l’âge de dix-huit-ans.

6e travée
11 – L’Education d’Achille par Chiron(à gauche – nord)
C’est le thème de la jeunesse guidée par la force et la sagesse de ses maîtres.
Cette fresque fonctionne comme une bande dessinée : les mêmes personnages jouent plusieurs scènes. Le Centaure Chiron, qui est un sage, fait l'éducation du jeune héros grec, Achille. Il lui enseigne l’escrime, la natation, l’équitation, le maniement de la lance et des armes, et la chasse (à droite). A l’arrière-plan, sous un péristyle, Achille reçoit sans doute d’autres leçons plus intellectuelles.
Cette fresque illustrerait la parfaite éducation de François 1er et ainsi l'éducation « idéale » très complèteque doit recevoir un prince« humaniste ».
Détail du stuc à gauche


12 – La Jeunesse perpétuelle(ou perdue) (à droite – sud)
Le sujet de cette fresque est tiré d’une fable de Nicandre de Colophon(grec, IIe siècle av. J.-C.).
Voici le résumé de cette fable : les hommes avaient trahi le titan Prométhée en indiquant à Zeus où il avait caché le feu. En remerciement, les hommes avaient reçu la jeunesse éternelle. Mais, fainéants, stupides et ingrats, ils se lassèrent vite de porter ce don précieux, et ils en chargèrent un âne. Assoiffé, l’animal voulut s’abreuver à un point d’eau placé sous la garde d’un serpent. Celui-ci exigea le fardeau qu’il portait avant de lui permettre de boire. L’âne accepta. Dès lors, les hommes furent condamnés à vieillir, tandis que les serpents conservèrent une jeunesse éternelle en bénéficiant d’une mue annuelle.
On peut voir, en haut à gauche, le dieu Mercure venant au-devant des hommes, annoncer que Zeus accepte de leur donner la jeunesse éternelle. Toujours à gauche, nous voyons un groupe de jeunes gens gracieux, auxquels s’opposent, à droite, des vieillards caricaturaux. Au centre, l'âne portant la Jeunesse est en train de s'abreuver à une source gardée par un dragon.
Le serpent-dragon enlève la Jeunesse représentée sous les traits d'une jeune fille. Cette fresque est peut-être une réflexion mélancolique sur la jeunesse fugace et passagère.

7e travée
13 – L’Amour ou Vénus frustrée(à gauche – nord)
Cette fresque est aussi intitulée Vénus tentant de réveiller l'Amour endormi, tandis que Mars est parti guerroyer. Des amours volettent dans le ciel en emportant son bouclier, sa lance et son casque. A droite, un livre, symbole de la connaissance et des loisirs studieux, est abandonné. Vénus, prétexte à un nu très gracieux, se penche vers Amour endormi ; elle le réveille afin de rappeler Mars de la guerre pour qu’il renoue avec l’amour et le savoir. Vénus est-elle frustrée en raison de la guerre, cette guerre qui fait oublier les délices de la vie ? Une autre jeune femme se tord les mains.
La scène exprimerait la fatalité de la guerre qui vient troubler l’amour et la vie heureuse. Les deux figures féminines sont belles, et le décor semble être celui de bains luxueux, comme ceux dont le Roi jouissait à Fontainebleau, au rez-de-chaussée de la galerie…
Les grandes figures nues en stuc du jeune homme (à gauche) et de la jeune femme (à droite) qui encadrent la fresque rappellent l’admiration que Rosso portait à Michel-Ange.
Sous la fresque est installé un tableautinréalisé en 1540, représentant une vue du château avec la galerie François 1eret la Porte Dorée.

14 – Le Combat des Centaures et des Lapithes(à droite – sud)
C’est la moins lisible des fresques, car elle est très usée. Cette fresque illustre le combat des Centaures contre les Lapithes. Au cours des noces de Pirithoos, roi des Lapithes, et d’Hippodamie, les Centaures se sont enivrés et ont enlevé et abusé la jeune épousée. Pour les Grecs, les Centaures symbolisaient les instincts animaux dont la concupiscence et l’ivresse sont les traits caractéristiques.
Une intense gesticulation exprime le désordre et la violence du combat. Les formes humaines et animales s’entremêlent. Il s’agit peut-être d’une évocation de la lutte entre la France et la maison d’Autriche, après l’invasion, en 1536, de la Provence par Charles Quint.
À moins que l’allusion soit d’une portée plus générale, par exemple une réflexion sur les horreurs de la guerre ?


Isidore Patrois (19e) : François 1erconfère à Rosso les titres et les bénéfices de l'abbaye de St-Martin en récompense pour son travail. La scène se passe dans la galerie du roi. 





ORNANS

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Musée Gustave Courbet
(département : Jura)

Visite du musée Courbet le vendredi 14 avril 2017

Le musée Gustave Courbet occupe, le long de la Loue, trois immeubles distincts, aujourd’hui réunis : l’hôtel Hébert, la maison Borel et l’hôtel Champereux, du nom de leurs anciens propriétaires.
Ce musée propose un espace consacré à la collection permanente : seize salles évoquent l’œuvre et la vie de Gustave Courbet. Il accueille les œuvres de jeunesse et formation de Courbet.
Si les tableaux les plus mondialement célèbres de Courbet ne figurent pas dans ce musée, la collection présentée n’en revêt pas moins un grand intérêt pour la connaissance du peintre. Parmi les 75 objets proposés (toiles, dessins, sculptures, documents), on peut en effet découvrir quelques-unes de ses premières œuvres (des paysages datant de 1837-1838), d’inattendues peintures religieuses (Saint Nicolas ressuscitant les petits enfants, 1847, Le Réveil de saint Jérôme, vers 1840), de beaux portraits (dont ceux de son grand-père Oudot et de son ami Urbain Cuenot), une remarquable série de paysages régionaux, et quelques productions de ses suiveurs. 
Maison natale de Courbet, intégrée au musée

Edouard Baille (1814-88) : Portrait de Charles-Antoine Flajoulot(disciple de David). Courbet a été l’élève de Flajoulot.

Gustave Courbet (1819-77) : La Loue près d’Ornans
Gustave Courbet : Cascade (1875)
-Le Pont de Nahin (1837)

Charles-Antoine Beau (1792-1850) : Gustave Courbet en St Vernier

Gustave Courbet : Le Passage du Gué (1841)

Gustave Courbet : Le Rétameur (1842)

-Pirate prisonnier du Dey d’Alger (1844)

Gustave Courbet : Le Réveil de St Grégoire (copie d’une toile du Guerchin)
-Copie d’un autoportrait de Rembrandt au musée de Münich

-Saint Nicolas ressuscitant les petits enfants. C’est une œuvre qui présente une caractéristique technique que l’on retrouve souvent chez Courbet : l’utilisation du bitume de Judée. Il s’agit d’une roche, issue du sol dont on obtient une poudre : utilisée par les peintres comme pigment, elle donne une couleur brune très foncée, presque noire. Gustave Courbet l’étalait parfois sur sa toile avant de peindre. Ainsi, au lieu de partir d’une toile blanche et d’y appliquer des couleurs foncées, Courbet commençait par un fond sombre et éclaircissait progressivement son tableau. Malheureusement, le bitume de Judée est une matière très sensible, notamment à la lumière ; sous ses effets, il s’assombrit.

Gustave Courbet : La Loueà Scey-en-Varais (1860)

Gustave Courbet : Le Retour de la Conférence (1862). Tableau jugé scandaleux et détruit pour des raisons morales religieuses.
Pour la première fois depuis sa disparition, Le Retour de la conférence réapparaît, en agrandissement photo, dans ses dimensions d’origine (2,30 x 3,30 m)…montrant ainsi l’effet saisissant qu’elle a pu provoquer à l’époque. Le Retour de la conférence exprime le caractère profondément républicain et anticlérical de Gustave Courbet qui a voulu « savoir » à travers cette œuvre « le degré de liberté que nous accorde notre temps », sous le Second Empire.
Ce tableau aurait été acquis par un catholique exalté pour le détruire vers 1900, date à laquelle on perd sa trace. 
Une mise en couleurs de la photo du tableau disparu

-Autoportrait à Sainte-Pélagie (1871). En mai 1871, accusé d'avoir participé à la Commune, et jugé complice de la destruction de la colonne Vendôme, Gustave Courbet est condamné à 6 mois de prison à Sainte-Pélagie.

Gustave Courbet : Le Pêcheur de Chavots (plâtre original) est la première œuvre sculptée par Courbet en 1860, suite à un défi artistique qu’il lance au sculpteur Jean-Baptiste Clésinger. Courbet offre ensuite le tirage en bronze de cette œuvre à sa ville natale, Ornans. Dès son installation sur la place des Îles-Basses (actuelle Place Courbet), la sculpture crée la polémique car elle présente, dans sa première version, un enfant entièrement nu. Cette nudité choque, une pétition est alors lancée pour demander le retrait du petit pêcheur, sans succès. Mais, après la participation de Courbet aux événements de la Commune, la statue est mutilée, signe de désapprobation des Ornanais envers son engagement politique.
Le maire de la ville, bonapartiste convaincu, fait par la suite procéder à son enlèvement de la fontaine. Courbet donne alors l’exemplaire original de la sculpture en bronze à son ami Alexis Chopard, brasseur à Morteau.  
En 1882, la sœur de Courbet refait don à la ville du bronze. Lors d'une réhabilitation du peintre on a décidé de remettre la statue sur la fontaine de la place Gustave Courbet. 
Une autre copie se trouve dans le hall de la mairie

Gustave Courbet : Portrait d’Urbain Cuenot (1847). Meilleur ami de Courbet

Gustave Courbet : Jeune Fille d’Ornans(1842)

Max Claudet : Buste de Gustave Courbet. Terre cuite (à gauche)
Gustave Courbet : Portrait du grand-père Oudot (1847). Grand-père maternel (à droite)
-Portrait de Lydie Juliclerc (1869). Amie de Courbet

Gustave Courbet : La Villageoise au Chevreau (1860)

Gustave Courbet : Portrait d’une jeune fille de Salins (1860)

Gustave Courbet : Les Paysans de Flagey revenant de la Foire(1850-55)

Portraits de Jules Dupré (à gauche) - et Félix Bracquemont (1870)

Gustave Courbet : Portrait de Mme Max Buchon (1864). Bas-relief en plâtre

-Copie de « L’Origine du Monde », toile érotique de Courbet dissimulée par une peinture d’André Masson (La célèbre toile est au musée d’Orsay)

Louis-Joseph Leboeuf : Gustave Courbet en pied. Plâtre

Gustave Courbet : Le Renard pris au Piège (1860)

Gustave Courbet : Chasseurs dans la neige (1864)

-Source dans les Rochers du Doubs (1878)

-Le Veau blanc (1873)

Le Chêne de Flagey, également appelé Le Chêne de Vercingétorix, est un paysage peint par Gustave Courbet en 1864. Le tableau mesure 89 × 110 cm et représente un chêne majestueux situé près de la ferme familiale des Courbet, dans le village de Flagey, à quelques kilomètres d'Ornans.
Le chêne représenté a aujourd'hui disparu, terrassé par la foudre dans les années 50.
La peinture réalisée en 1864 est vendue dans les années 1880 par Juliette Courbet, la sœur de l'artiste, au banquier Henry C. Gibson. A la mort de ce dernier, elle est offerte au musée de Philadelphie en 1896. Elle est mise en vente en 1987, et achetée par un collectionneur japonais. En 2012, le musée Courbet l'a acquise pour 4,5 millions d'euros.

-La Remise du Chevreuil
-La Plage d’Etretat
-La Plage de Saint-Aubin (1872)

Gustave Courbet : La Vague(1869)

-Soleil couchant
 -Le Gour de la Conche (1864). Cascade

-La Trombe - Etretat (rochers)

-Grotte de la Source enneigée
-Paysage de neige (petite toile)
-Paysage de neige (1876)
-2 petits paysages 
-La petite Bergère (1872)

-Le Pont St Sulpice sur l’Areuse, près de Fleurier (1873 - à droite)
-Le Miroir d’Ornans (1872 - au centre)
-Paysage aux environs d’Ornans (1872 - à gauche)

Gustave Courbet : Le Château de Chillon (1874)
Le Lac noir (1872) – Le Lac Léman (1874)

Les suiveurs
Louis-Auguste Auguin : Les derniers beaux jours à Bussac (1882 - à gauche)
Emile Isenbart : Brumes du matin au Bélieu (au centre)
François-Louis Français : Courbet à la Pêche (1861 - à droite)

Marcel Ordinaire : Le Ruisseau du Puits noir (1872)

Paul-désiré Trouillebert (1829-1900) : La Loueà Ornans (1880)
Cherubino Pata - Jean-Jean Cornu
 
Robert Fernier (1895-1977) : La Bénédiction des Compènes (1937). Esquisse 

Robert Fernier : Hommage à Courbet (1952-55)

Robert Fernier : L’Adoration des Bergers (1927 – Salon de 1928)
Emile Isenbart (1846-1921) : La Revêrotte près de Gigot

Exposition de photos de Lucien Clergue sur les lieux en relation avec Gustave Courbet ; avec quelques toiles du peintre
G. Courbet : La Source de la Loue (1864)

-Le Château d’Ornans (1864) 


D'autres oeuvres majeurs de Gustave Courbet se trouvent dans les musées suivants : musée d'Orsayà Paris ("L'Atelier du Peintre" - "Un Enterrement à Ornans") - Musée du Petit Palaisà Paris ("Le Sommeil" - "Les Demoiselles de Bords de la Seine") - muséeFabre à Montpellier ("Bonjour Monsieur Courbet") - musée de Besançon ...




PONTARLIER

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Musée municipal d’Art et d’Histoire

Créé en 1977, le Musée de Pontarlier occupe une des plus anciennes demeures de Pontarlier (15e siècle). Le bâtiment a conservé un bel ensemble de vitraux (début 20e siècle) et des poutres ornées de motifs historiés peints (18e siècle).
Il présente sur 3 niveaux des collections liées à l’histoire de Pontarlier et à celle de l’absinthe, des collections archéologiques (de la Préhistoire au Moyen Age), des faïences, des peintures. Le Musée présente régulièrement des expositions temporaires sur des sujets variés.


Gustave Courbet (1819-77) : Autoportrait au Chien noir

Gustave Courtois (1852-1923) : Trieur de Maïs

Gustave Courtois : Le Paradis perdu

Gustave Courtois : Le Batelier du Lac majeur

Charles Maire (1845-1919) : Autoportrait

Charles Louis Müller (1815-92) : Portrait de J-Philippe Worth, dit « L’Infante » (1859). Futur grand couturier

André Roz (1887-1946) : La Charité 

André Roz: L’Eglise du Frambourg 

André Roz :Femmes au Marché

André Roz : L’Arracheur de gentianes dans le Haut-Jura (1929)

André Roz :La Coupe de bois dans le Jura

Pierre Bichet (1922-2008) : Saint François d’Assise parlant aux Oiseaux(1951)
-Pontarlier, vue générale

Robert Fernier (1895-1977) : Les Skieurs (1930)

Robert Bouroult (1893-1971) : Le Bon Pasteur (1927)


Exposition temporaire de peintres Haïtiens :
Frantz Zéphirin (né en 1968) : La Reine Anacaona trahie par Ovando et pendue à Santo Domingo
-L’Arrestation de     et sa déportation en Espagne

Wilson Anacréon : Le Paradis terrestre (1991)


Exposition temporaire consacrée à deux officiers supérieurs comtois ayant servi dans la Garde Impériale : 
-Louis Joseph Vionnet de Maringoné (1769-1834) - En 1813, il est major du 2e régiment de tirailleurs de la Garde impériale, avec rang de colonel dans la ligne. Maréchal de camp au début de la Première Restauration, il ne sert pas aux Cent-Jours et exerce sous la Seconde Restauration divers commandements territoriaux, combattant en 1823 en Espagne où il est promu au grade de lieutenant-général. Baron de l’Empire, chevalier de la Couronne de Fer et commandant de la Légion d’honneur en 1813, il est fait vicomte de Maringoné en 1822.
-Louis Lonchamp (1770-1832). Commandant de la Légion d’honneur en 1809, baron de l’Empire en 1810, il est promu au grade de général de brigade en 1811. Il fait campagne en 1812 en Russie et en 1813 en Saxe. Pendant les Cent-Jours il exerce divers commandements territoriaux.

Ces expositions temporaires ont peut-être contribué à limiter la présentation des peintures provenant des collections permanentes du musée. 


BAYEUX - MAHB

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Le musée d'art et d'histoire Baron Gérard (MAHB)

Le musée d'art et d'histoire Baron Gérard (MAHB) est l'un des trois musées de la ville de Bayeux.
Le musée a été créé en 1900, à la suite de l'importante donation qu'effectue en 1899 Henri-Alexandre Gérard, neveu et unique héritier du peintre François Gérard. La collection constituée par ce grand amateur d'art est le noyau du fond de peintures du XIXe siècle du musée avec notamment des œuvres de Jacques-Louis David, Antoine-Jean Gros, et Gérard lui-même. Le musée installé dans les parties les plus anciennes de l'ancien palais épiscopal de Bayeux (XIe-XVIe siècle) est fermé à partir de 2001 pour être entièrement redéployé. Sa réouverture le 23 mars 2013 est marquée par le doublement de sa surface d'exposition dans un palais épiscopal entièrement restauré, auquel s'associe une extension contemporaine. Les collections dialoguent ainsi avec les parties les plus prestigieuses de l'édifice : salles basses d'époque romane, chapelle épiscopale de la première Renaissance française, et son important cycle de peintures murales du XVIIe siècle, ancienne salle des audiences du tribunal avec son mobilier original des années 1840. Doté du label « musée de France», il porte, depuis sa réouverture, le nom de MAHB Musée d'art et d'histoire Baron Gérard.

Le parcours muséographique se développe sur 1 700 m2 :
-600 œuvres d’art dont 250 peintures et estampes, avec des œuvres majeures signées Philippe de Champaigne, François Boucher, Gustave Caillebotte, Eugène Boudin, Kees Van Dongen.
-1 000 pièces de porcelaine et de dentelle de Bayeux
-800 pièces archéologiques et ethnographiques.

Le nouveau musée intègre avec élégance des éléments d’architecture médiévale. Les salles sont lumineuses, avec des effets de transparences, des échappées visuelles très originales ; on accède à certaines salles « aériennes » par de petites passerelles. Ce musée est une merveille, et les collections sont magnifiquement présentées.

Visite le dimanche 19 octobre 2014

Dans les salles d’archéologie :
Objets archéologiques gallo-romains  très bien présentés


Michel Corneille : Scène antique

Benjamin Ulmann (1829-84) : Caton expulsé du Sénat.
Nicolas Joseph Vergnaux : St Exupère et le druide du mont Phaunus

Andrea Locatelli (1693-1741) : Paysage romain. Elégante composition verticale.
Alfred Guillard : La Reine Mathilde travaillant à la « Telle du Conquest »
Ec. florentine (XVe) : Adoration des Mages.

Salle médiévale

Ec. Florentine (XVe) : Vierge aux deux anges. Vierge allaitante : la Vierge presse son sein et projette un jet de lait vers la bouche de l'enfant. A l'arrière plan, à gauche, deux anges : l'un regarde l'enfant, l'autre Marie ; leurs regards se croisent. Très belle œuvre dans l'esprit de Botticelli.
Ec. hollandaise (15e) : Vierge à l’Enfant
Ecole de Sienne (XVe) : Vierge à l'enfant et deux anges.

Rémy-Eugène Julien (1797-1868) : La Bataille de Formigny (en 1450).

La Renaissance
Josse II de Momper : Paysage de Montagne
François II Bunel (16e) : La Commedia dell’Arte. Bal costumé sous Charles IX

Frans Floris : L’Education de Jupiter

Girolamo Marchesi de Cotignola (XVIe) : La Mort de Cléopâtre (ancienne coll. Campana)

Hans van Aachen (d’après – 1552-1616) : Le  Jugement de Pâris
Hans Brosamer (1480-1554) : Portrait d’un jeune Homme (1528)
Ec. de Holbein :Portrait présumé de Thomas More

Louis de Caullery : Christ en croix entre les deux larrons
Ec. de Clouet (XVIe) : Portrait du Connétable Anne de Montmorency.

Ec. flamande (fin 16e) : La Pentecôte. sur cuivre 

Francesco da Ponte, dit Bassano : Esaü vendant son droit d’aînesse
Ec. hollandaise (17e) : Portrait dit d’Arminius
Gillis Coignet (1538-1599) : Vanité. De la richesse, de la gloire, du pouvoir, du plaisir. Grande composition
J.-Michel Pilart : Fleurs
Ec. française (17e) : Portrait du baron de Salvert

Pierre Lafaye (17e) : Gisants du Seigneur de Ryes et de son épouse

Premier étage

Luigi Secchi : Buste du cardinal de Richelieu
Pierre-Nicolas Huilliot (1674-1751) : deux Vanités.
-Objets servant à l'étude (un globe et des livres) - Instruments de musique(et une bourse avec des cartes).

Abraham Bloemaert : 2 petits panneaux.
-L’Adoration des Bergers – La Résurrection
Ec. française, d’après La Hyre : Défaite des Anglais en l’île de Ré. Ancien décor du palais des évêques
Charles Beaubrun (entourage): Portrait d’une princesse en Ste Agnès
Ec. française : Le Mariage mystique de Ste Catherine

Sébastien Bourdon (Montpellier 1616-71) : La Charité romaine.

Philippe de Champaigne (1602-74) : Les Têtes de St Pierre et St Paul. Deux têtes coupées posées sur une table, accompagnées des attributs des saints, une clé et une épée.

Philippe de Champaigne : Vierge à la Grappe
Jacques Courtois : Choc de cavalerie
Jacques d’Arthois : Entrée d’une Forêt

David Teniers II (1610-90) : deux pendants.
-Paysage avec Cascade – Paysage au fond d’une gorge.
David Teniers II (entourage) : Orgie flamande

François Snyders (1579-1657) : Nature morte. Gibier et légumes.

Ancienne salle du tribunal de Bayeux (19e)

Joachim Rupalley (1713-80) : Portrait de Mgr Pierre-Jules-César de Rochechouart, évêque de Bayeux de 1753 à 1776.

Ancienne chapelle des évêques (16e-19e) - transformée en salle de délibération du jury.
Inspirée de Zuccaro : La Conversion de St Paul


Salle  9 - XVIIIes.
Jean Raoux : Vestale portant le feu sacré

François Boucher (1703-70) : La Cage. Scène galante entre un jeune homme et une jeune fille. Vivacité des couleurs ; beau travail des tissus ; gracieux mouvement des deux personnages
Alexandre François Desportes(1661-1743) : Chasseur au repos.

Pierre-François Delauney (1759-89) : Autoportrait au chapeau. (en haut, à droite)
-Portraits de M. et de Mme Anfrye. Deux toiles.
-Les Boudeurs


Salle 10 – Salle Baron Gérard - XIXe

Robert Lefèvre (Bayeux 1756-1830) : Autoportrait 
Robert Lefèvre: Jeune personne en Bacchante - Vénus et Amour – Portrait de femme - Mme Lefèvre – Portrait de Manuel

Baron François Gérard(1770-1837) : Elève de David.
-Portrait du Dr Antoine Dubois
-Portrait du maréchal Jacques Law, marquis de Lauriston (1823)
-Saül effrayé par l'ombre de Samuel. Esquisse.
-Portrait du Dr Joseph Soubervielle

Baron François Gérard: Hylas et la Nymphe. Belle composition néoclassique.
Hylas, prince de la mythologie et ami d'hercule, fait partie des Argonautes (Jason). Au cours d'une escale sur la côte de Mysie, il disparaît, enlevé par les nymphes d'une fontaine. Hercule, qui l'aimait, part à sa recherche, et manque le départ du navire de l'expédition, en quête de la Toison d'Or. 
Constance Mayer : Phrosine et Mélidore

Jacques-Louis David (1748-1825) : Le Philosophe.
Glaive de l’Ecole de Mars réalisé par Jacques-Louis David 

Baron Antoine Jean Gros (1771-1835) : Sapho. Scène nocturne. A gauche, la lune se reflète sur la mer ; Sapho s'apprête à se jeter dans le vide. Camaïeu verdâtre.

Marie-Guillemine Benoist : Le général Raphaël de Casabianca en costume de Sénateur
Pierre-Narcisse Guérin () : Clytemnestre s’apprêtant à tuer Agamemnon. Format intermédiaire ; petite esquisse à Orléans – Grand format au Louvre.

Alexandre Menjaud : Portrait de Mme Genas-Duhomme

Pierre-Adrien Graillon : Agonie du maréchal Lannes sur le champ de bataille d’Essling(1843). Terre cuite.


Salle consacrée à la dentelle de Bayeux

Louis Frédéric Panchet : La Dentellière

Ec. française (19e) : Portrait d’Emile Lefèvre, collégien à Caen

Léon Gustave Ravanne (1854-1904) : La Vente du poisson à Grandcamp. Lumineux.


Salle Caillebotte

Marguerite Godin : Scène champêtre. Avec 3 enfants
-Grisilédis

Victor Gabriel Gilbert (1847-1933) : La Demoiselle. Rue de Paris, sous la pluie.
Gustave Moreau de Tours(1848-1901) : Maternité.
Henri-Jules-Jean Geoffreoy(1853-1924) : Enfant pauvre.

Jules-Louis Rame (1855-1927) : Plusieurs œuvres et études. Paysage de neige.
Camille Corot (1796-75) : Paysage aux trois peupliers.
Eugène Boudin (1824-98) : Rue de Fervaques.
Albert-Charles Lebourg (1849-1928) : Quais à Paris - Paysage. Rue de Meudon

Gustave Caillebotte (1848-93) : Portraits à la campagne. Grande et très belle toile. Quatre femmes, assises dans un jardin, lisent, cousent ou brodent sans communiquer entre elles. Trois femmes âgées, vêtues de noir ; au premier plan, à gauche, une jeune femme, vêtue de bleu, vue de trois-quarts arrière. Une tache de jaune-orangé sur le store ; une tache de vert du banc ; une tache de rouge du massif de fleurs. Evoque formidablement l'éducation compassée d'une certaine bourgeoisie de province.
Henri-Edmond Cross, dit Delacroix (1856-1910) : Fleurs dans un Vase

Charles Alexandre Coessin de la Fosse : Le Vieillard et les 3 jeunes Hommes

Grand mur couvert de tableaux de petits maîtres
Victor Théophile Tesnière(1820-1904) : L'ancien port de Caen.
Rudolphe Ribarz (1848-1904) – Edouard-Aimé PilsHenri PlaceGeorges Michel – Gaspard Jean Lacroix
Albert-Félix-Justin de la Cour, comte de Balleroy(1828-73) : Scènes de chasse.
Etc.

Louis Claude Mouchot (1830-91) : Rue du Caire.
Philippe-Auguste Jeanron : L’île de Calypso

Eugène Fromentin (1820-76) : Le Nil.

Paul Alexandre Protais : La Garde du drapeau

François auguste Biard : Kayaks esquimaux, le Baiser
François auguste Biard : Chasseurs norvégiens au Spitzberg


Salle des porcelaines de Bayeux


Salle du XXe s.
Marie-Auguste Ménard : Nausicaa
Jules-Louis Rame : Sous-bois – Vallée du Laizon

Amy-Katherine Browning : Le Châle rouge (1912)

Suzanne Duchemin : Portrait d’une Dame au petit chien blanc
Françoise Imbert – Jacques Deshaies – Claude Quiesse – Jacques Pasquier – etc.
Estampes de Dado – Alain Janne– etc.

Et d’autres œuvres :
Heinrich Trippenmeker, dit Aldegrever : Loth et ses filles. Très belle et très fine gravure.
Hans Brosio (1506-54) : Portrait d’un jeune Homme.

Paul Bril (1554-1626) : Famille en voyage.
Carlo Cignani (1628-1719) : Ste Famille.
Pierre Mignard (1610-95) : Une princesse de Maison royale. Une petite fille, avec un agneau à ses pieds, tient une couronne de fleurs.
J.-Baptiste Blain de Fontenay(1653-1715) : deux pendants. Vases de fleurs.
Louis-Jean-François Lagrenée(1725-1805) : Génies des Arts inspectant un porte-folio.
Alexis Grimou (1680-1740) : Portrait de l'acteur Le Kain.
Pierre Gobert (1662-1744) : Mlle de Conti.

Joseph Robert Fleury (1797-1890) : Jeux d'enfants.
Michel Martin Drölling (1786-1851) : Le duc de Nemours. Jeune garçon bouclé.
Charles Chaplin (1825-91) : Rue d'Auvergne.
Jacques-Raymond Brascassat(1804-67) : Sous-bois - Le Taureau





PONTARLIER

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Musée municipal d’Art et d’Histoire

Créé en 1977, le Musée de Pontarlier occupe une des plus anciennes demeures de Pontarlier (15e siècle). Le bâtiment a conservé un bel ensemble de vitraux (début 20e siècle) et des poutres ornées de motifs historiés peints (18e siècle).
Il présente sur 3 niveaux des collections liées à l’histoire de Pontarlier et à celle de l’absinthe, des collections archéologiques (de la Préhistoire au Moyen Age), des faïences, des peintures. Le Musée présente régulièrement des expositions temporaires sur des sujets variés.


Gustave Courbet (1819-77) : Autoportrait au Chien noir

Gustave Courtois (1852-1923) : Trieur de Maïs

Gustave Courtois : Le Paradis perdu

Gustave Courtois : Le Batelier du Lac majeur

Charles Maire (1845-1919) : Autoportrait

Charles Louis Müller (1815-92) : Portrait de J-Philippe Worth, dit « L’Infante » (1859). Futur grand couturier

André Roz (1887-1946) : La Charité 

André Roz: L’Eglise du Frambourg 

André Roz :Femmes au Marché

André Roz : L’Arracheur de gentianes dans le Haut-Jura (1929)

André Roz :La Coupe de bois dans le Jura

Pierre Bichet (1922-2008) : Saint François d’Assise parlant aux Oiseaux(1951)
-Pontarlier, vue générale

Robert Fernier (1895-1977) : Les Skieurs (1930)

Robert Bouroult (1893-1971) : Le Bon Pasteur (1927)


Exposition temporaire de peintres Haïtiens :
Frantz Zéphirin (né en 1968) : La Reine Anacaona trahie par Ovando et pendue à Santo Domingo
-L’Arrestation de     et sa déportation en Espagne

Wilson Anacréon : Le Paradis terrestre (1991)


Exposition temporaire consacrée à deux officiers supérieurs comtois ayant servi dans la Garde Impériale : 
-Louis Joseph Vionnet de Maringoné (1769-1834) - En 1813, il est major du 2e régiment de tirailleurs de la Garde impériale, avec rang de colonel dans la ligne. Maréchal de camp au début de la Première Restauration, il ne sert pas aux Cent-Jours et exerce sous la Seconde Restauration divers commandements territoriaux, combattant en 1823 en Espagne où il est promu au grade de lieutenant-général. Baron de l’Empire, chevalier de la Couronne de Fer et commandant de la Légion d’honneur en 1813, il est fait vicomte de Maringoné en 1822.
-Louis Lonchamp (1770-1832). Commandant de la Légion d’honneur en 1809, baron de l’Empire en 1810, il est promu au grade de général de brigade en 1811. Il fait campagne en 1812 en Russie et en 1813 en Saxe. Pendant les Cent-Jours il exerce divers commandements territoriaux.

Ces expositions temporaires ont peut-être contribué à limiter la présentation des peintures provenant des collections permanentes du musée.  





A 30 km au sud de Pontarlier, dans l’Hôtel de Ville deBaulmes (Suisse – ville frontière), il est possible de voir trois autres toiles de Gustave Courtois (1852-1923).
Baulmes est la ville natale de Maurice Deriaz (1885-1974), célèbre champion du monde de lutte et de lever de poids.

Gustave Courtois a pris Maurice Deriaz pour modèle dans trois peintures :
Portrait de l'athlète Maurice Deriaz (1907 – Baulmes)

Hercule aux pieds d'Omphale (1912 – Baulmes)

Persée délivrant Andromède(1913 – Baulmes)





GIEN

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Château-musée de la chasse et de la nature en Val de Loire

Edifié au XVe siècle par Anne de Beaujeu à l’emplacement d’un relai de chasse, fille de Louis XI, le château a un aspect confort de la renaissance. Après plusieurs changements de propriétaires, il est acheté au XIXe siècle (1823) par le département du Loiret pour y installer la sous-préfecture, le tribunal et une prison.
Depuis 1952, le château sert d’écrin au musée de la chasse. Le musée qui vient de rouvrir, a été entièrement repensé. Des collections sur les techniques de chasse au vol, à courre et à tir.

Les collections comptent près de 15 000 œuvres appartenant à la ville et gérées par le conseil départemental (rotation régulière des œuvres). Seulement 10% des œuvres sont exposées.

Visite du musée de Gien le dimanche 4 juin 2017

Devant l’entrée du château :
Pierre Louis Rouillard : Grand Cerf (c. 1864). Bronze

Dans le hall d’entrée
J.-Baptiste Oudry (1686-1755) : La Chasse au Loup (1702). Grande composition, 4 chiens  harcèlent un loup.

J.-Baptiste Oudry : La Chasse au Loup (1746). Grande composition.


Salle présentant de nombreuses petites œuvres :
Anonyme (16e) : Artémis, ses Nymphes et Actéon

Benjamin de Rolland (1777-1855) : Portrait d’un jeune Chasseur (1816).
Gustave Molher : Dollar et Vermont (à droite)

Tapisserie (17e) : Rappel des Faucons, d’après Laurent Guyot (16e)

Antoine-Louis Barye (1795-1875) : Lion dévorant un sanglier. Bronze
-Panthère saisissant un Cerf. Bronze

Emmanuel Frémiet : Deux Chiens Basset. Plâtre

Florentin Brigaud (1886-1958) : sculpteur animalier
-Faucon Pèlerin(1956). Bas-relief sur calcaire
-Faucon. Bronze

Alfred de Dreux : Faucons et Lévriers au repos (1856)

Dans une vitrine
Pierre-Jules Mène (1810-79) : Fauconnier arabe à cheval. Bronze (en haut)
Paul Edouard Delabrière (1829-1912) : Fauconnier à cheval. Bronze (en bas, à G)
Pierre-Jules Mène : Fauconnier arabe. Bronze (en bas, à D)

Anonyme Japon (19e) : Kakemono, Oiseau de proie
Alexandre-François Desportes(1661-1743) : Faucon Pèlerin

Charles-Olivier de Penne. (1831-97) : Ferme de Sanglier. Le ferme est l'espace de forêt plus épaisse où le sanglier se réfugie.

Albert Guillaume : Le Rendez-vous (1911)

Jan Fyt (1611-61) : Chien flairant du Gibier mort

Peter Boel : Nature morte au Gibier (à G)
Alexandre-François Desportes : Nature morte au Gibier mort et au Panier de Champignons

Edouard Hyppolyte Margottet : Nature morte au Canard

Alexandre-François Desportes : Chasse au Sanglier (1724-25)

Charles-Olivier de Penne : Le Relais des 6 Chiens

Alexandre-François Desportes : Nonette (Chienne de Louis XIV) à l’arrêt
Jules Bertrand Jolibert : Quête du lièvre

J.-Baptiste Oudry : Chien Barbet faisant lever 2 Canards

François Auguste Biard : Battue en Forêt de Fontainebleau

Alphonse Frédéric Muraton : A L’affût

 Trois portraits
Jacob Duck (1600-60) : Portrait d'un Chasseur.

Nombreuses et belles armes de chasse : Arbalètes, arquebuses, fusils, etc.
Collections de chaperons pour faucons, de boutons de vènerie, etc.

Collection de trompes de chasse

La salle des trophées présente 400 pièces issues de la collection d'Hettier de Boislambert

Anonyme (16e) : Diane au Cerf dans un paysage

Lucas van Uden : St Hubert  (17e)

Willem van Herp : Dianeet ses Nymphes poursuivant Daim, Cerf et Biche
C
Charles Armand : Le Miracle de St Hubert (1687)

Et d’autres œuvres vues précédemment :
Robert Knight (17e) : Fauconnerie. Nature morte.
Alexandre-François Desportes(1661-1743) : Plusieurs œuvres
Nicasius Bernaerts (1620-78) : 2 études d'oiseaux.
Govert Dircksz Comphuysen (1623-72) : Deux félins. Chats sauvages qui se disputent une proie.
Michel Kikoïne (1892-1968) : Nature morte au faisan.
Yves Brayer (1907-90) : Nature morte aux oiseaux de Camargue.
Paul Jouve (1880-1973) : Vautour.
René Perrot (1912-79) : Canard colvert.
Charles-Olivier de Penne. (1831-97) : Plusieurs œuvres sur des scènes de vénerie.






MARMANDE - chapelle - musée

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Marmande
(département : Lot-et-Garonne)

Visite le mercredi 30 août 2017

La chapelle Saint-Benoît (à gauche de la sous-préfecture)

Cette chapelle était la chapelle du couvent des Dames de Saint-Benoît, fondé en 1645 par la marquise de Grignols (très riche famille locale) avec la bénédiction de l’évêque d’Agen.
La marquise a proposé de faire construire entièrement ce couvent, clos de murs, à ses frais, à condition que sa fille Hypolite en soit la mère supérieure.
Le logis de l’abbesse (actuellement la sous-préfecture) était un véritable petit hôtel particulier ; l’abbesse ne souhaitait pas se priver du confort auquel elle était habituée, quitte à prendre des libertés avec la règle bénédictine.
Il semblerait que l’évêque ait dû intervenir à plusieurs reprises car les moniales « faisaient le mur »  pour aller « dîner en ville ».
A la Révolution, la plupart des bâtiments du couvent ont été détruits. La chapelle a servi d’entrepôt à fourrage. Le décor a été dispersé ; les lambris qui couvraient les murs ont été vendus comme bois de chauffage. Le grand retable baroque en bois doré qui occupait le mur du fond a été semble-t-il partiellement « démonté » : les éléments de toute la partie centrale ont été dispersés (cachés ?), mais ils ont été retrouvés et remontés.

L’entrée de la chapelle est ornée d’un fronton classique.

Cette chapelle conserve trois ensembles exceptionnels :
1-Le beau plafondd’origine, peint sur bois, a été entièrement conservé. Il est orné de trois scènes bibliques peintes dans des tondos, entourés de grands rinceaux de feuillages :  
-L’Annonciation, La Trinité, et l’Assomption de la Vierge.


2-L’autelest composé de 3 parties : 
-Le devant d’autel est orné d’un bas-relief en bois polychrome représentant Jésus portant sa croix au moment de sa chute.
Le tabernacle est entouré de plusieurs petites scènes représentant divers moment de la Passion du Christ (technique assez naïve). Dans la partie supérieure, un grand retable représentant la sainte Famille, surmonté de Dieu surgissant d’une lucarne, les bras écartés. La sainte Famille est assez étonnante car Marie et Joseph sont de même taille et sont placés de part et d’autre de Jésus enfant ; les trois personnages semblent se promener. Le sculpteur est un bon artiste, mais les visages sont peu expressifs et les vêtements assez sobrement travaillés.
En revanche de part et d’autre de l’autel, deux belles sculptures baroques en ronde-bosse sont d’une très grande qualité : à gauche : saint Benoît, et à droite, sainte Scholastique.


3-Enfin, sept grands tableaux ornent les trois autres murs.
Ces peintures sont attribuées à Jean Michel(1659-1709), peintre toulousain. Elles dateraient du tout début du 18es. et seraient parmi les dernières œuvres du peintre. Elles représentent sept épisodes de la vie de Jésus :
-L’Adoration des Mages

-La présentation au Temple – Jésus parmi les Docteurs de la Loi 

-La Flagellation – La Descente de croix 

-Le Baptême de Jésus 

-etla Cène.
A la Révolution, les toiles ont été dissimulées sous le toit de la chapelle, et ont été redécouvertes récemment à l’occasion de la restauration de la toiture.
Il est possible que ces toiles aient orné préalablement le logis de l’abbesse.
On peut y déceler diverses influences : flamande, italienne, mais aussi caravagesque.

A droite de l’autel, une clôture fermait une petite chapelle latérale qui servait de parloir aux moniales.



Musée municipal Albert Marzelles

La collection permanente est essentiellement composée de peintures d’Abel Boyé (1864-1933), peintre marmandais.

Abel Boyé : La Nymphe de Diane
 -Portraits de notables de la ville


-Portrait de Femme à la cruche

-Portrait d’Homme andalou

-La Gitane

-Nu féminin allongé

-Femme sortant du bain

-Petite Fille au panier

-Portrait d’un Militaire


-Portrait de Paul Seveilhac, chanteur d’opéra


-Le Mendiant – Tolède (1892)

-La Lyre immortelle (légende d’Orphée - )

-Portrait de Femme – Femme sortant de l’eau – Portrait de Deluns-Montaut, conseiller municipal de Marmande, député (1889)

Abel Boyé :Illustration de « Sinoryx » d’Ernest Hugny (1889). Gouache

Maximilienne Guyon : Les Ramendeuses

Christian Elbaz : Nature morte


Exposition temporaire de Richard de Lopez :
-Autoportrait

-La Lampe

-Nature morte




NERAC - Château-Musée

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Château-Musée Henri IV
(département : Lot-et-Garonne)

Visite du château le mercredi 30 août 2017

Le château de Nérac est reconstruit entre les XIVe et XVIe siècles, au moment de l'apogée de la Maison d’Albret. C’est un édifice de style Louis XII, formant la transition entre l’art gothique et la Première Renaissance. Il comprenait quatre corps de bâtiment au XVIe siècle, autour d’une cour intérieure.
Le château fut démantelé sous la Révolution française. Seule l'aile nord fut conservée. Il héberge aujourd'hui un Musée, présentant des collections archéologiques retraçant l'histoire du pays d’Albret de la préhistoire à la conquête romaine, ainsi que des souvenirs de la Maison d’Albret et de la Cour de Navarre.
Le premier musée de Nérac est créé en 1872. Le musée de Nérac s’est installé dans le château en 1934.
Réouverture du musée le 5 février 2014 après des travaux importants.


Maquette du château au 16e s. (l'aile nord conservée est en haut, à gauche)

Jean Etienne Franklin Dubois (19e) : Portrait d’Henri IV. Copie d’après Pourbus

J-Baptiste Emile Bourrières : La Naissance d’Henri IV. Copie d’après Devéria

Charles Crozatier : Henri IV enfant. Bronze

J.-Jules Salmson : Henri IV. Représenté debout, plus grand que nature. Plâtre (1876)

Jacques Bacqué : L’Amiral Coligny. Plâtre

Théodore Chrétin (1797-1865) : Henri VI à la Bataille d’Ivry

Edouard Alexandre Odier (1800-1887) : Henri IV à Montmélian. Portrait équestre

Pierre Jérôme Lordon (1780-1838) : Entrée d’Henri IV à Libourne après la bataille de Coutras (1827)

J. Jouy : Henri IV visite son bien aimé Geoffroy de Vivant blessé à la Bataille de Coutras (1876)

Eugène Latil : Les Adieux d’Henri IV à Gabrielled’Estrées (1840)
-Plusieurs portraits de rois de France de la Renaissance 

Salle présentant des pièces archéologiques



Nicolas-Bernard Raggi : Statue d'Henri IV. Bronze (Nérac - Place du Général-Leclerc)


BERGERAC - tabac - Costi

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BERGERAC

(département : Dordogne) 

Visite le vendredi 11 août 2017 
 Eglise Notre-Dame

Deux œuvres non rendues en 1815 :
Giovanni Antonio de Sacchis, dit Le Pordenone (Ec. Vénitienne - 1483-1539) : Adoration des Mages.

Gaudenzio Ferrari (Ec. Lombarde - 1480-1546) : Adoration des Bergers.



Musée du tabac  - Maison Peyrarède (17e)

Le Musée d'Intérêt National du Tabac, créé en 1950 par la Direction des Musées de France, a été réorganisé et installé selon de nouvelles normes muséographiques dans un bâtiment rénové par la Ville de BERGERAC, en 1982, appelé “Maison Peyrarède”. Cet hôtel du 17ème siècle témoigne du passage de la Renaissance au Classicisme : c'est un des fleurons du patrimoine architectural Bergeracois. Il a été inauguré en janvier 1983. 

Importante collection de pipes et de tabatières


Ec. du nord (17e) : Les deux Fumeurs

Antonio Puga (1602-48) : Fumeur à la Pipe (a été l’élève de Velázquez)

David Teniers le jeune (1610-90) : Intérieur de Tabagie

D’après David II Teniers : Intérieur de Cabaret avec Fumeurs

Louis Charlot (1878-1951) : Le Buveur (1912)

Wagner (fin 19e) : Nature morte à la pipe

Roger Casse : Nature morte(1946)

Gérard Cotet : Joueurs d’échecs (1947-48)

Jacob Duck (18e) : Scène de genre avec fumeur endormi.

Albert Hager (1857-1940) : Légionnaire allumant sa pipe (1921)
Firmin Massot (début 19e) : Homme assis fumant une pipe.

Ec. française (vers 1630) : Nature morte, les Ustensiles du fumeur.

Jean-Louis Ernest Meissonnier (1915-91) : Les Joueurs d’échecs
 (Voir guide vert pour compléter)

Couple avec femme lisant une lettre


Musée Costi - Ensemble de petits bronzes - donation du sculpteur Costi

Constantin Papachristopoulos, dit Costi (1906-2004) : La Violoncelliste


Les oeuvres du sculpteur Daniel Hourdé sont présentées dans plusieurs lieux de la ville 

Près de l'église
Dans le presbytère
Daniel Hourdé : sculptures

Sur le quai du port : Daniel Hourdé 



Sur la place Pélissière - Mauro Corda  : Statue de Cyrano de Begerac. Bronze peint 


Statue du monument aux morts de 1914-18
Gabriel Forestier (1889-1969) : Un Enfant de la République tombé au champ d’honneur et porté par la Victoire ailée


02d - Mes VOYAGES hors de France

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Mes voyages  hors de France

1962– du 27 juillet au 23 août.
ITALIE– Pavie – Parme – Florence – Sienne – Naples –Sorrente – Le Vésuve – Pompei - Solfatare – Herculanum - Capri – Rome – Ostie – Le Vatican -

1963– du 9 au 30 août.
ESPAGNE– Costa Brava – Barcelona – Tarragona – Poblet – Elche – Granada – Generalife – Gibraltar – Sevilla – Cordoba – Toledo – El Escorial – Madrid.

1964 – 9-10-11 février.
BELGIQUE– Bruxelles - Binche. (Avec les Eclaireurs de France).

1964– du 1er au 30 août. Avec Eclaireurs de Fr.
SICILE– Arezzo – Paestum – La Calabre – Monreale – Palermo – Segeste – Selinonte – Agrigente – P. Armerina – Catane – L’Etna – Parme.
SUISSE– (traversée au retour) Lausanne.

1965– du 25 juin au 15 juillet. (voyage de promo E.N. d'Orléans)
EUROPE CENTRALE– Eupen – Aix-la-Chapelle – Köln – Münster – Dresden – Prague – Wien – Melk – Steyr – Salzburg – München – Ulm.

1965– du 17 juillet au 23 août. (avec Eclaireurs de France)
ISRAEL– le kibboutz Afikim – Tibériade - Capharnaum – Nazareth – Avdat –
Mer Rouge – Mer Morte – Jérusalem – Césarée – Famagouste – Brindisi.

1966 - Vacances de Pâques – du 1erau 12 avril. (avec ma mère)
ITALIE– Lac Majeur - Les îles Borromées – Vérone – Venise.

1966– du 26 juillet au (vers le 15 août). (avec Eclaireurs de France)
LIBAN– Beyrouth – Saïda – Tyr – Les Cèdres – Deir El Kamar – Beit Eddine – Baalbeck – Byblos – Chantier de Kafarhoune.

1966-1968– Années scolaires sept 1966-67 et 1967-juin 68.
CAMBODGE– Svay-Rieng – Phnom-Penh – Kompong-Thom – Siem-Reap – Site d’Angkor.

1967 - Vacances de Pâques – du 9 au 27 avril.
JAPON– Tokyo (île Honshu) - Kyoto – Nara – Horyuji – Kobe – Takamatsu (île Shikoku) – Kotohira - Kompira Kan – Miyajima (île Kyushu)  – Kura Shiki – Himeji – Kamakura – Hakone – Niko - HONG-KONG.

1968 - Vacances de Pâques.
INDE– Calcutta – Benares – Sarnath – Kajuraho – Agra – Gwalior – Jaïpur –
Amber – New-Delhi.
NEPAL– Katmandu – Batgaon – Patan.

1968-1972– 4 années scolaires.
ALGERIE– Alger – Chrea – Tipaza – Bejaia – Djemila – Constantine – Lambese – Timgad – Les Aurès – les hauts plateaux – Abadla – Kenadza – Beni-Abbes –
Taghit – Adrar – Timimoun – El Golea – Gardaia – Beni-Isgen – Bou-Noura –
Melika – Ouargla – El Oued -

1969– du 7 juillet au 5 septembre.
TUNISIELYBIE– Le TASSILI (Algérie) – Bulla-Regia – Maktar – Dougga – Thuburbo-Majus – Zaghouan – Tunis – Hammamet – Sousse – Monastir – El Djem – Sfax – Matmata – Metameur – Djerba.
LYBIE – Sabratha – Tripoli – Leptis-Magna – Benghazi – Cyrène – Apollonia.
Le TASSILI – Hassi-Messaoud – Djanet – Tin Tazarift – In Itinen – Tan Zoumetek – Jabbaren.

1969-1972 - Plusieurs voyages pendant les vacances scolaires.
MAROC– El Hajeb – Moulay Idriss – Volubilis – Fes – Meknes – Azrou –
Kasba Tadla -  Marrakech – Telouet – Zagora.

1972– juin. (retour d’Algérie – rencontre avec M. Drouillet)
MAROC– Marrakech.

1972-1976– 4 années scolaires.
AFRIQUE ORIENTALE : Burundi – Tanzanie – Kenya – Uganda – Rwanda.
BURUNDI– Bujumbura – Gitega – Muyaga.

1974– septembre. Location chez M. Drouillet
MAROC - Marrakech.

Novembre 1974
RWANDA– Parc de la Kagera – Le Bisoke – Ruhengeri – Le lac Kivu.
1974. vacances de Pâques.
UGANDA– Lac Victoria - Kampala – Murchison’s Falls sur le Nil.
Noël 73 et Noël 74.
TANZANIE (73) – Mombasa – Ascension partielle du Kilimandjaro.
KENYA– Nakuru – Naïrobi – Le Treetops (Aberdare Nal Park) – Mombasa.
TANZANIE (1974) – Moshi - Ascension du Kilimandjaro (26 décembre) – Mont Meru - Serengeti - Ngoro-Ngoro.

1975– du 4 au 20 juillet. (au retour du Burundi)
EGYPTE– Assouan – Philaë – Abu-Simbel – Edfou – Thèbes – Louxor – Karnak – Dei-el-Bahari – Denderah – Abydos – Memphis – Sakkara – Le Caire – Alexandrie.

1976-1978– 2 années scolaires.
ZAIRE. Lumumbashi - Kinshasa.

1978-80– 2 années scolaires.
COTE d’IVOIRE– Bouaké – Yamoussoukro – Abidjan – Grand Béréby – Bandoukou - Man.
Janvier 1980. NIGER– Ayorou – Niamey – Agadès – Aïr – Iférouane.

1982 – juin. PAYS-BAS– Amsterdam. (2 fois)

1982 - été. GRECE– Athènes – île de Poros – Epidaure – Mycènes.

1986– du 9 juillet au 8 août.
CHINE– Pékin – Grande Muraille - Datong – Luoyang – Xian – Wuxi – Suzhou – Shang Haï – Taï Shan -

1987– mars. ALLEMAGNE– Hamburg - Lübeck.

1987– été.
TUNISIE– Sousse – Port El Kantaoui - Monastir – Kairouan – Tozeur – Nefta.

1988– été.
THAILANDE– Bangkok – Ayuthaya – Sukhotaï – Lamphun – Chiang Maï – Mae Saï.

1989– été.
THAILANDE– Bangkok – Nakhorn Pathon – Bang Pa In – Ayuthaya – Pimaï – Lopburi – Ile de Pukhet.

1990– été. THAILANDE
MYANMAR (Birmanie) – Yangon (Rangoon) – Mandalay – Pagan – Nyang Ou - .

1992– du 6 au 27 août.
SYRIE– Damas – Maaloula – Crac des Chevaliers – Tartous – Ugarit – Château de Saone – Apamée – Hama – Ebla – Villes mortes – Basilique St Siméon – Alep – Zénobie – Mari – Palmyre – Bosra.
JORDANIE– Jerash – Amman – Petra – Wadi Rum – Aqaba.

1995– du 11 au 25 juillet.
RUSSIE– St Petersbourg – Peterhof – Oranienbaum – Pavlovsk – Tsarskoie Selo – Serguiev Passad (Zagorsk) – Pereslav – Kostroma – Jaroslav – Vladimir – Moscou.

1996– du 5 au 27 juillet.
INDONESIE– Djogjakarta – Prambanan – Borobudur – Mont Bromo – Sulawesi (Celebes) – Makale – Rantepao – Londa – Suaya – Lemo – Bali– Sanur – Gunun-Kawi – Lung Kung – lac Bratau – Besakih – Ubud.

1997– du 9 au 26 juillet.
PEROU– Lima – Nasca – Arequipa – Juliaca – Sillustani – Altiplano – Cuzco – Maras – Ollantay Tambo – Pisaqa – Saqsay Waman – Machu Pichu.
BOLIVIE– Tihuanacu – La Paz – lac Titicaca -

1998– du 16 au 24 août.
ALLEMAGNE– Heidelberg – Bad Winpfen – Rothenburg – Nürnberg – Dinkelsbühl – München – Herrenchiemsee – Linderhof – Wies – Neuschwanstein – Ottobeuren – Freiburg – et arrêt à Colmar.

1998– du 6 au 13 octobre.
ESPAGNE– Bilbao – Burgos – Salamanca – Caceres – Trujillo – Guadalupe – Toledo – Madrid – El Escorial – Segovia – Avila – Coca.

1999– du 28 avril au 8 mai.
ITALIE– Roma - Tivoli – Napoli – Ercolano – VATICAN.

2000– du 11 au 17 novembre.
Ile de MALTE– La Valette –Mdina – Rabat – Hypogée de Paola – Senglea – Vittoriosa. Ile de Gozo – Xaghra - Victoria – Nadur.

2001– du 22 au 26 mars. (voir notes)
ANGLETERRE– London - Dulwich.

2001– du 7 au 21 septembre.
PORTUGAL– Liboa - Palais royal de Queluz – Sintra – Cap de la Roca – Obidos – Alcobaça – Nazaré – Batalha – Aveiro – Porto – Braga – Guimarães – Amarante – Lamego – Viseu – Mata de Buçaco – Luso – Coimbra – Fatima – Tomar – Marvão – Estremoz – Elvas – Vila Viçosa – Evora – Monsaraz – Beja – Almansil – Faro – Cabo de S. Vicente – Lagos -

2002– vers la mi-mars. SUEDE– Stockholm.

2003– du 30 janvier au 2 février.
AUTRICHE– Wien – château de Schönbrunn.

2003– du 25 octobre au 5 novembre.
MEXIQUE– Mexico (Tenochtitlàn) – Teotihuacàn – Puebla – Mitla – Monte Albàn – San Cristobal de Las Casas – San Juan Chamula – Agua Azul – Palenque – Uxmal – Merida – Chichen Itza – Cancùn.

2004– du 31 mars au 13 avril.
U.S.A.CALIFORNIEARIZONA - Los Angeles – Calico – Laughlin – Seligman – Grand Canyon – Monument Valley – Brice Canyon – Zion Canyon – Las Vegas – Death Valley – Zabrikie Point – Badwater – Randburg – Sequoia National Park – San Francisco – Monterey – Big Sur – Santa Barbara.

2007  du 9 au 16 mai.
ECOSSE
Glasgow- Et Culzean Castle.
Edinburgh– Et Hopetoun – Callander – Stirling.

2008– du 9 au 13 septembre.
BERLIN - Potsdam

2010ITALIE - Toscane du nord
Montecatini-Terme – Lucca – Camigliano – Villa Reale – Pisa – Carrara – San Giminiano – Volterra – Pistoia – Vinci – Cinque terre – Firenze - Greve

2012ITALIE - 15-22 septembre
La Puglia : Lecce – Otrante – Bari - Trani

2017ITALIE - Toscane du sud
Siena – Gubbio – Assisi – Arezzo – Cortona – Pienza – Perugia – Lac Trasimène -  Chianciano – Orvieto - Montepulciano




LA ROCHE-sur-YON

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Musée municipal
(département : Vendée)

Visite le mardi 5 septembre 2017

Depuis sa réouverture en 2003, le musée ne présente ses collections que par roulement lors d'expositions temporaires thématiques (quatre à cinq par an).
Le musée abrite 175 tableaux du XVIIe et XXe siècles, la majorité datant de la 2emoitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Trois orientations s’en dégagent : la peinture académique de la 2e moitié du XIXe siècle (Paul Baudry(né à La Roche-sur-Yion, 1828-86), Antoine Etex, Emile Vernet-Lecomte, Henry d’Estienne) la peinture de paysage (Lancelot Théodore Turpin de Crissé, Henri Harpignies, Félix Lionnet (1832-96) , Louis Watelin, Gaston Latouche, Albert Girard) ainsi qu’un fonds vendéen (François Brillaud (1846-1916) ; Charles Milcendeau (1872-1919) ; Gustave Delhumeau (1836-1911) ; Emmanuel Lansyer (1835-93) ; Georges Sartoris (1835-1920) ; René Rousseau-Decelle (1881-1964) ; Marie Renard (1908-36) ; Jean Chevolleau (1924-1996). On note aussi un artiste rare, Roger-François Picquefeu, avec le Vieux bûcheron vosgien, huile sur toile.
La collection comporte une quarantaine d’œuvres sculptées de nature et de tailles diverses (statuettes en bronze, plâtre, terre cuite). On notera la présence d’un buste de Napoléon Ier, d’après Chaudet, ayant appartenu au duc de Reichstadt, ainsi qu’un buste sculpté par Rodin.
La collection comprend près de 3 000 pièces d’arts graphiques, dont 280 dessins originaux.

Thème lors de ma visite :
« De l’ombre à la lumière – Le musée sort de sa réserve ». Présentation d’œuvres longtemps restées en réserve.


Antoine Etex (1808-88) : Eurydice (1848). Huile sur toile

Gustave Delhumeau (1836-1911) : Femme vue de dos

Gustave Delhumeau : Hercule

Paul Baudry (1828-86) : La Lutte de Jacob avec l’Ange

Paul Baudry : Zénobie trouvée par des Bergers sur les bords de l’Araxe. Esquisse. La toile définitive est dans une collection particulière.

Auguste Rodin (1840-1917) : Mignon (1870). Marbre

Félix Joseph Barrias (1822-1907) : La Musique champêtre. Etude pour le plafond de l’opéra. Sanguine

Paul Baudry : L’Autorité. Esquisse pour le décor de la Cour de cassation de Paris

Joseph Siffrein Duplessis (1725-1802) : Portrait présumé de Mlle Clairan. Pastel


Paul Baudry : Portrait de M. Baudry père. Père de l'artiste (1860)

-Portrait de Mme Baudry mère (1860)

Paul Baudry : Autoportrait (1866)

Paul Baudry : Portrait d’Eléonor Gardon (Mme Baudry) (1872)

-Portrait de Nino Garnier à 13 mois(1873)

Auvinet : La mère et les deux sœurs du peintre (1903)

Gaston La Touche (1854-1913) : Les Phlox (1889)

René Rousseau-Decelle (1881-1964) : La Famille préhistorique (1906)

Vincenzo Campi (1536-91) : Pescivendoli (Les Poissonniers) (1578). Œuvre récemment identifiée et restaurée.

Auguste Galimard (1813-80) : Vierge à l’Enfant (d’après Murillo)

German von Bohn (1812-99) : Marguerite (1864)

Jacques Blanchard (1600-38) : La Charité

Giovanni Francesco Penni (1488-1528) : La Vierge au Diadème bleu (d’après Raphaël)

Louis Boullogne (atel.) : Etude pour la figure d’un apôtre (17e)

De nombreux dessins, sanguines et gravures.

Paysages
Félix Lionnet (1832-96) : Le Forum (1863)

Albert van Everdingen (1621-75) : Paysage

Jules Charles Théodore Dubois : Marine (1860)

Emmanuel Lansyer (1835-93) : Une Source en Bretagne (1868)

Paul Albert Girard (1839-1920) : Pâturage normand

Lancelot Théodore Turpin de Cissé (1783-1859) : Cascade dans les Pyrénées (1853)

Lancelot Théodore Turpin de Cissé: Il Monte Epomeo dans l’île d’Ischia(1841)

Roger-François Picquefeu : Vieux bûcheron vosgien (1897)

Ambroise Louis Garneray (1783-1857) : Combat naval

Emile Vernet-Lecomte (1821-1900) : Femme fellah portant son enfant (1864). Penture orientaliste


Au centre de la place Napoléon
Emilien de Nieuwerkerke : Statue équestre de Napoléon (1854). Bronze 



François Delarozière : Les animaux mécaniques de la place Napoléon



SAUMUR - château-musée

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Château-musée

Visite le samedi 23 septembre 2017

En 1227, Saint Louis fait rehausser le fort puis, à partir de 1367, Louis 1erd’Anjou, petit-fils de Philippe VI, fait remplacer les vieilles tours rondes par des tours octogonales.
Le roi René d’Anjou, dit le bon roi René, écrivain, homme cultivé et bâtisseur de forteresse (Tarascon), améliore sensiblement le confort de l'ensemble du château qu'il surnomme le « château d'amour ». Au XVIe siècle, l'italien Bartolomeo renforce les défenses du château. Précurseur, il fit construire autour du château médiéval des défenses basses, des bastions et courtines suivant un plan en étoile étonnement moderne, un siècle avant Vauban. Le château a été immortalisé dans le manuscrit des Très Riches Heures du duc de Berry dans le folio du mois de septembre qui représente les vendanges au pied du château. 
Le Château de Saumur, façade sud. Miniature de « septembre » dans Les Très Riches Heures du duc de Berry (vers 1440, musée Condé)

Au début du XXe siècle, la ville rachète le château à l'État et le rénove progressivement, y installe le musée des arts décoratifs (donation du comte Charles Lair pour une majeure partie des œuvres exposées, céramique et mobilier) ainsi que celui du Harnachement.

Collection de tapisseries
-« Bal des sauvages » – Flandres (1470-45). Provient de l’église ND de Nantilly à Saumur

Vierge et l’enfant. Bois de cerisier polychrome (14e)

-« La Prise de Jérusalem » – Flandres (1470-1500). Dépôt de l’église ND de Nantilly. Cette tapisserie faisait partie d’une tenture appelée « La Vengeance de Notre Seigneur ».
Buste d’évêque. Noyer taillé. Pays-Bas (16e)
-autre buste. Noyer taillé. Pays-Bas (16e)

Pays-Bas (16e) : Les œuvres de Miséricorde. Bas-relief sur chêne taillé polychrome.

Anonyme (17e) : Les dix milles Martyrs du Mont Ararat

Anonyme (début 18e) : Portrait de Louise Françoise de Rochechouart-Mortemart

Anonyme (c. 1610) : Portrait présumé de Philippe Duplessis-Mornay (1549-1623)

Coffre (Normandie milieu 16e) – décor de Diane et Actéon

France (16e) : St Augustin. Bois polychrome

Allemagne (16e) : St Augustin – St Étienne – St Laurent. Bois
-Anonyme (17e) : Portrait de Mlle de Blois (fille de Louis XIV)

Salle des céramiques : Rouen – Nevers – Moustiers, etc.
 
Sur les murs, ensemble de tapisseries des Gobelins (18e) : « Les Enfants Jardiniers »
(« Le grand Printemps » (3 panneaux) - et « le Printemps »)

Adriaen van Utrecht (1599-1652) : Basse-cour (1647)
-Anonyme (Venise 17e) : Vénus, Amour et un Faune

Ec. de Jan I Brueghel : Vénus dans la Forge de Vulcain

Dans le boudoir
Anonyme (18e) : Portrait de Marguerite Le Royer de Chantepie

Anonyme (18e) : Portrait de Florimond Le Royer de Chantepie


Dans l’ancienne chambre du roi René
Anonyme (début 18e) : Portrait de la duchesse de Lauzun (à gauche)
Anonyme (fin 17e) : Amour tenant un arc. Portrait présumé du comte de Toulouse

Alexis Simon Belle (1674-734) : Portrait du duc de Lauzun (c. 1710-15)

Anonyme (c. 1700) : Portrait de Philippe V, roi d’Espagne, à 16 ans

Anonyme (début 18e) : Portrait de Jeanne-Elisabeth Lelièvre Descroix de Singé





VILLANDRY

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Château de Villandry

Visite le mercredi 11 octobre 2017

Le château de Villandry fut construit en 1536 par Jean Le Breton, ministre des finances de François 1er. Il rasa alors une forteresse médiévale dont seul le donjon subsiste aujourd’hui.
En 1754, le marquis Michel-Ange de Castellane, issu d’une famille illustre de la noblesse provençale, prit possession du château et le réaménagea aux normes du confort du XVIIIe siècle.
En 1906, le château fut acheté par Joachim Carvallo (1869-1936 - médecin) (et son épouse américaine Ann Coleman, héritière d’une riche famille de la sidérurgie), arrière-grand-père du propriétaire actuel. Il créa alors des jardins dans le style de ceux qui existaient  au XVIe siècle, en parfaite harmonie avec l’architecture du château.
Joachim Carvallo et son épouse Ann Coleman ont passionnément  collectionné les tableaux anciens, avec une prédilection pour le Siècle d’or de la peinture espagnole, le XVIIe siècle. C’est d’ailleurs en vue d’exposer leur collection qu’ils achetèrent Villandry. Leurs toiles avaient en effet acquis une grande notoriété avant la guerre de 1940. Cette importante collection de tableaux de l’école espagnole (Velasquez, Zurbaran, Greco Goya, Titien, Ribéra, etc.) a fait l’objet d’une exposition à Paris en 1929. Elle aurait été la plus importante collection privée de peinture espagnole au monde.
Mais elle fut ensuite dispersée par l’effet des successions. Malgré cela, Villandry possède encore aujourd’hui une très belle collection de tableaux que Henri Carvallo, arrière-petit-fils de Joachim, tente aujourd’hui de reconstituer.

Maquette du château et des jardins

Ec. Française (19e) : Portrait de Georges Cadoudal, chef des Chouans

Ec. napolitaine (17e) : nature morte aux Fruits

Ec. espagnole (17e) : Portrait d'Homme
Ec. espagnole (17e) : Portait de  Dame de qualité (à gauche)  
Ec. espagnole (17e) : Portrait de Charles II d’Espagne (en haut)
-Juan de Arellano (17e) : Vase de fleurs. 2 pendants

Ec. espagnole (17e) : L’Homme au rébus. (Le rébus est en haut à gauche)

Giovanni Battista Lampi (1751-1830) : Portrait d’un Homme des Lumières. Portrait de l’artiste
Ec. espagnole (17e) : Vierge à l’enfant. Bois polychrome

François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) : Magnifique guéridon ayant appartenu à Jérôme Bonaparte. En cours d’acquisition (210 000€)

Salle à manger
Jacopo Clementi, dit L’Empoli (1551-1640) : La Jeune Cuisinière

Dans l’escalier
Ec. de Goya (19e) : St Norbert de Xanien


Chambre du Prince Jérôme Bonaparte

Ec. française (19e) : Enfant avec un carton à dessin

Ec. française (19e) : Portrait d’Augustin Choppin d’Arnouville
-Enfant en tenue d’apparat
-Jeune Fille au Bonnet
-Portrait de François Choppin d’Arnouville

Chambre verte d’Ann Coleman
Marie-Laurence Gaudrat : Portrait d’Henri Carvallo (2010)

Charles Milcendeau (1872-1919) : Portrait de François Carvallo
Charles Milcendeau : Portrait d’Isabelle Carvallo (au centre)
Charles Milcendeau : Portrait d’Ann Coleman (à droite)

Ec. espagnole (17e) : nature morte au Perroquet

La bibliothèque
Ec. française (1ze) : Portrait de René Choppin

Fray Juan Andres Rizi : Portrait d’un Universitaire. Présumé François Suarès, théologien

Johan Heinrich Schönfeld (1609-83) : Le Philosophe au Miroir

Luca Giordano : Le Géomètre

Chambre de Joachim Carvallo
Alonso Cano : St François. Statue en bois polychrome

Primitif aragonais (15e) : Le Couronnement de la Vierge

Luis de Morales (1509-86) : Vierge au Fuseau

Luis de Morales : Piéta

Ec. espagnole (17e) : Joueurs de dés dans un Paysage


Ec. française (17e) : nature morte aux nombreuses pièces de Gibier

Ec. italienne (18e) : Paysage de Ruines

Salle consacrée à des œuvres religieuses
Giacomo Farelli (1624-1706) : Saint Sébastien

Alejandro Loarte - Ec. espagnole (18e) : Saint Jean de Matha distribuant des aumônes

Alonso Cano (1601-67) : St François recevant les Stigmates

Atel. de Zurbaran (17e) : St François et l’Ange musicien

Deux éléments d’un Chemin de Croix – bois polychrome (17e)

Luca Giordano : La Tentation de St Antoine


Ec. espagnole (19e) : Portrait d’une Femme malade (à gauche)

Ec. espagnole (19e) : Gitane

José Casado de Alisal (183186) : Décapité pendu par les Cheveux
-Atel. de Goya (19e) : Nain assis
-Ec. espagnole (17e) : Profil d’un Homme chauve



Ec. Espagnole‘17e) : Vanité au Crâne

Ec. Espagnole (17e) : Le Martyre de St Barthélémy

Ec. Espagnole (17e) : Nature morte au Livre



Galerie de peintures
Giovanni Francesco Bezzi (1530-71) : Mariage mystique du Christ et de l’Église

Ignacio de Ries (1612-61) : L’Annonciation. Suiveur de Zurbaran

Ec. de Murillo (17e) : Vierge de l’Immaculée Conception

-Ec. de Murillo (17e) : Assomption de la Vierge

Ec. de Murillo (17e) : Le Christ au Roseau

Martin de Vos (1532-1603) : Déploration

Ec. espagnole (17e) : Déploration du Christ

Ec. de Van Dyck (17e) : Le Christ en croix

Alonso Berruguete (1490-1561) : St Michel terrassant le Dragon. Bois polychrome
 -Ec. espagnole (17e) : La Résurrection du Christ

Ec. allemande (16e) : St Jean – St Paul. Peintures sur bois

Ec. flamande (17e) : L’Ascension 

Ec. flamande (17e) :Le Baiser de Judas – Jésus parmi les Docteurs de la Loi – Nativité


Salon oriental – Le plafond provient du palais des ducs de Maqueta, construit au XVe s. à Tolède. Le palais fut démantelé en 1905, et Joachim Carvallo rapporta l’un des 4 plafonds à Villandry, tandis que les trois autres sont actuellement conservés dans de grands musées internationaux. De style mudéjar, il a été réalisé par des artisans maures pour le compte de commanditaires espagnols. La reconstitution de ce plafond, fait de 3 600 pièces de bois polychrome, demanda un an de travail.
Les tableaux présentés dans cette salle montrent 4 scènes de la vie du marquis Michel-Ange de Castellane lorsqu’il était ambassadeur de France auprès de la « Porte ottomane » sous le règne de Louis XV.
Ec. française (1742) : La seconde Audience de son Excellence le comte de Castellane, le 26 octobre 1742

-Le Cortège de son Excellence le comte de Castellane à travers la cour du Sérail

-Audience de son Excellence le comte de Castellane chez le Sultan Mahmud 1er

-Le Déjeuner offert par le Grand Vizir au Divan (à droite)

En haut de l’escalier
Ec. espagnole (17e) : L’Agression de Ste Suzanne

Andrea Celesti (1637-1706) : Samson et Dalila 

Andrea Celesti: Le Jugement de Salomon 



Vues sur les jardins


AUXERRE - abbaye St-Germain

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Abbaye - musée Saint-Germain
(département : Yonne – 89)


Le véritable essor de l'abbaye date du VIe siècle, lorsqu'elle est reconstruite par la reine Clotilde, deuxième femme de Clovis et princesse de Bourgogne, voulant honorer saint Germain, puis au IXe siècle sous le règne de Charles le Chauve..
La translation de la dépouille de saint Germain a lieu en 859 dans la crypte, l'évêque Héribald, bâtisseur de la crypte, y ayant été inhumé en 857. Dès lors, les évêques d'Auxerre y sont enterrés. La crypte est le témoin qui demeure de cette époque.
En 815, Saint-Germain comptait jusqu'à six cents moines et le nombre d'étudiants pouvait avoisiner les cinq mille. Le rayonnement intellectuel de l'école d'Auxerre est essentiel dans la période de renaissance carolingienne.
Après une période de décadence, l'abbaye est profondément transformée au milieu du XIIe siècle, avec une grande nef et un narthex romans, puis deux tours romanes sont bâties sur la façade, dont il ne reste aujourd'hui que la tour sud, dite clocher Saint-Jean.
En 1277, l'abbé Jean de Joceval décide d'une réédification en style gothique (à l'emplacement du choeur et de trois travées de la nef) qui se poursuit jusqu'en 1398. Les travaux sont interrompus et ne sont pas achevés.

L'abbaye est vandalisée et en partie détruite par les Huguenots en 1567 et les reliques dispersées ou anéanties.
Pendant la Révolution, la nef est endommagée et divers éléments détruits. Les bénédictins sont chassés de leur abbaye en 1793 et elle devient bien national, abritant un collège militaire. En 1810, les anciens bâtiments abbatiaux servent d’hôpital et une partie d'entre eux sont détruits. La tour nord Saint-Maurice est démolie en 1812, ainsi que le narthex et les trois premières travées romanes. C'est ainsi que depuis cette date la tour sud n'est plus reliée à l'église.

L'ancienne abbaye est achetée par la ville d'Auxerre en 1968 pour abriter le musée Saint-Germain d'Auxerre.


Visite de l’abbaye Saint-Germain le vendredi 4 mai 2018

Dans le Logis de l’abbé
Exposition temporaire –  « Figure flottante »

Abraham Hadad
Olivier O. Olivier

Richard Davies : Silver Moon Memories

Gérard Fromanger : Au Printemps

Örjan Wikström : Sur le Banc

Patrick Devreux : 2 oeuvres

Michel Haas
Gaëlle Pélachaud - Michel Potier– etc.

Vues du cloître
Salle capitulaire
  
Abbatiale

Ensemble des sculptures du 16e s. : de gauche à droite - St Georges, St Denis, St Fiacre et St Martin

James Pradier (1790-1852) : Monument commémoratif de la mort du duc de Berry (1820). Bas-relief en marbre

La Crypte–fouilles archéologiques

Le Sciptorium

Le Cellier– Exposition de Street Art « Urban Abbaye »

Srek et KillaOne : Pieuvre – Tigre – Le Cacatoes

Ink Art : Inhumanity
Snek – Petite Poissone

GoinLes Voies du Seigneur sont impénétrables 

Anthony Lister : Full Metal Jesus 



Florent Maussion : Une œuvre de street art décore les silos du Batardeau, à Auxerre
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